Interview de Mahmoud Ahmed,le chanteur culte qui a marqué l'âge d'or de la musique Ethiopienne, dans les années 70, Lors du festival MIMI sur l’île du Frioul en face de Marseille cet été. (L’île du Frioul est un archipel de quatre petites îles)
Départ au vieux port à 18 h, Mahmoud Ahmed nous attend pour 19 h,
Nous embarquons dans le bateau qui nous amène sur l’île de Ratonneau, on passe devant l’île d’If qui servait jadis de prison.
Ce soir nous allons assister au concert de Eténésh Wassié accompagné par le Tigre des Platanes ainsi que Mahmoud Ahmed le crooner d’Addis en deuxième partie de soirée.
Après 20 mn de navigation on débarque au Frioul pour une longue marche qui fait figure de pèlerinage pour arriver à l’ancien Hôpital Caroline dont il reste des parties du bâtiment autour de ruines bien conservé de l’époque gréco romaine puisque c’est dans l’ancien théâtre antique en plein air qui surplombe la mer et avec le vent qui est toujours très présent à Marseille.
Mamhoud Ahmed "Erè Mèla Mèla" :
R&C: Bonjour Mahmoud Ahmed. Merci de nous accorder cette interview.
MA : de rien.
R&C: Peux-tu définir ta musique ?
MA: j’ai commencé à jouer de la music quand j’étais enfant, dans le quartier, dans la famille. J’ai commencé à chanter avec Mamma Gele.
j’ai rejoins ce club appelé "Arizona Club" et j’ai commencé à chanter là-bas. Avant, j’étais cireur de chaussures. J’écoutais la radio et différents sons. C’est lorsque que j’ai rejoins le club que j’ai commencé à chanter professionnellement.
MA: la musique commença pendant le régime d’Haillé Sélassié. Il y’avait différents groupes, des bands militaires en Ethiopie. J’avais l’habitude de travailler avec l’un d’eux: les Imperial Body Guard. C’est ici que j’ai réellement commencé ma carrière de musiciens et de chanteur. J’ai pu alors préparer et développer ma musique.
Mahmoud Ahmed "Ambassel" :
MA: dans un dialecte populaire éthiopien et en Guragina.
R&C: le disque Erè Mèla Mèla te révèla en 1966. Que signifie ces mots ?
MA: littéralement, cela dit "donne moi une solution". C’est une chanson pour une femme et je chantais que la vie ne vaut rien et qu’elle n’avait aucun sens sans une femme dans sa vie.
R&C: peux-tu nous dire quelques mots à propos de l’âge d’or de la musique éthiopienne entre 1969 et 1978?
MA: sous le régime d’Haillé Sélassié, on vivait nos derniers moments de liberté. Nous pouvions créer tous les styles de musique que nous voulions faire. Mais cela s’arrêta avec la révolution. Pendant la révolution, un artiste était oblige de chanter et d’écrire seulement sur la révolution et les révolutionnaires. Seules ces musiques et les chansons politiques étaient acceptées. En un sens, cela a ralenti le développement de la musique éthiopienne.
itw et photo by Tan et Yogi roots and culture
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