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… Les premiers albums "strictement" dub : "Dub Gones Crazy". Considéré comme le père fondateur, King Tubby campe dans son studio Home Town Hi Fi en compagnie de deux autres dub masters : Lee "scratch" Perry et Bunny Lee. En 1973, ils jouent pour la première fois sur les effets stéréo en utilisant de la distorsion : "Blackboard Jungle Dub". Autres pionniers : Errol T, Keith Hudson ("Pick A Dub"), Joe Gibbs ("African Dub"), ... Plus tard, de son côté, Lee Perry, le "scratché" sera le premier à faire résonner la réverbe dans son Black Ark Studio.
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Les pionniers : C ‘est Prince Far I qui ouvre la voie.. Il sera suivi par Michaël Smith, Sister Breeze, Oku Onuora. Mais c’est surtout LKJ, "linton kwesi johnson" qui lance ce nouveau genre avec le célèbre et redoutable "It Dread inna Inglan" ou le provocateur "england is a bitch". On peut aussi citer Mutabaruka avec "Everytime a ear de soun' "
Proche du spoken-word américain. et plus récemment Benjamin Zephaniah, ici avec "one tribe":
qui a été lu par Bob Marley et Nelson Mandela ...
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Le phrasé colle à la ligne de basse qui est toujours énorme dans le dub, pour mieux enfoncer le message. Le Dub Poetry reprend souvent les thèmes et les revendications des rastamans, mais s'intéresse de plus près à l'engagement politique et social contre le racisme, l'impérialisme, les problèmes économiques... Il recèle une grande force contestataire, ce qui l'éloigne des circuits de productions habituels.
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Il monte un groupe, les Rasta Love où il fait ses premiers essais musicaux. Son premier recueil "Voices of the Living and the Dead" est édité en 1974. C'est de sa rencontre avec Dennis Bovell que sort en 1977, Dread Beat An' Blood, adaptation du recueil du même nom. et produit un opus "reggae underground".LKJ écrit et récite ses poèmes en patois jamaïcain, il dénonce le racisme, les inégalités sociales et les dégâts du capitalisme :
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"Madness, madness
Madness tight on the heads of the rebels
The bitterness erup's like a heart blas'
Broke glass, ritual of blood an' a-burnin'
Served by a cruelin' fighting
5 nights of horror and of bleeding
Broke glass, cold blades as sharp as the eyes of hate
And the stabbin', it's
War amongs' the rebels
Madness, madness, war"
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extrait d'un interview de lkj : ton approche résolument lucide faire croire à certains que tu renie ton héritage culturel jamaïcain…"-On m’a souvent reproché en effet d’avoir écrit Reality Poem pour critiquer la mystique fataliste des rastas. Même si le rastafarisme a eu une influence déterminante sur la musique reggae, le reggae n’est pas l’apanage exclusif des rastas. qu'est ce que tu penses de l’attitude des maisons de disques envers la musique reggae ? "Comme tu le sais, j’ai aujourd’hui mon propre label LKJ Records, mais auparavant j’ai travaillé pour Island et j’accorde une licence à la Warner pour distribuer mes disques en Europe. Je pense que les artistes reggae n’échappent pas à la règle. Il est impossible d’être en tant qu’artiste en bons termes avec des organismes qui cherchent à gagner de plus en plus d’argent au détriment de l’art et de la culture. Les maisons de disques respectent les modes et lorsque Bob Marley est mort, et même avant, elles ont purgé leur catalogue reggae. Plus que jamais, il faut savoir les tenir à distance, c’est difficile, pour moi comme pour les autres. Je crois qu’on ne peut pas avoir « de bonne relations » avec sa maison de disques. Elles ne peuvent être que mauvaises ou moins mauvaises… "LKJ.
"oku onuora"
4 commentaires:
merci pour ces articles très intéressants
bienvenue marc,merci pour ce comment, je vois que tu es déjà sur place, le bonjour aux antilles !!!
Bon article sur la dub poetry
merci niz, nizetch ze webzine de dub a l'air super, je suis en train de parcourir...
si cet article vous parle, je vous conseille de trouver tous les albums possible de benjamin zephania ( si ce n'est pas déjà fait), cet artiste est tout simplement immense et très méconnu...
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