31 décembre 2006

TOKO BLAZE, l'étoile franco-africaine du reggae-ragga

toko blaze Toko blaze : Toko Blaze, de son vrai nom Christian Vlei est né en 1973 à Niamey au niger. Avant dernier d'une famille de cinq enfants Il est d’origine ivoirienne et camerounaise. Il a grandi entre l'Afrique et la cité des Rosiers dans les quartiers nord de Marseille. A l'âge de onze ans, après la retraite militaire de son père, il émigre à Vitrolles, au vieux village où vit toujours sa famille.
toko blaze Il forme avec Touré et Kurtis Entor le groupe Black Lions avant de se lancer
Dans une carrière solo. En avril 91, le groupe ouvre le premier festival rap au stadium de Vitrolles avant IAM, NTM et Tonton David. L’aventure démarre alors : émission Pollen sur France Inter, les Francofolies de la Rochelle, les Transmusicales de Rennes…
En 2002, Toko Blaze collecte toutes ses œuvres échouées sur les projets des uns et des autres et réalise son premier album Solo "Guest Star" écoulé en peu de temps dans le sud de la France. Accompagné sur scène par le groupe Jamasound, ils feront de multiples concerts."dans la rue" :

Il sort "Rythm’n’tchatche" en 2006, qui est produit par le studio le petit Mas à Martigues.
2006 annonce aussi la création de la structure « Marsafrica » et le lancement d’une série de street albums sous l’appellation « Ruff Tuff », en collaboration avec Africa Fête.
MC phare de la scène ragga marseillaise, toko est l’un des toasters les plus prometteur de la scène ragga française.


"Rien ne change":

"Les jeunes sont restés passifs dans leur téci


Rien que de l’assistanat, perte de l’autonomie


On ne s’intéresse toujours pas au militantisme


C’est l’autodestruction, alcool cash et cocaïne.





Dans la rue la situation est restée hostile


On fait bruler des voitures, on fracture des vitrines


Agressions, dégradations d’équipement public


On lance des pavés, on se file avec les flics.





Caméra de télé, surveillance dans le centre ville


Floraison d’antenne de commissariat de police


Se multiplie, de perquisitions, d’écoutes téléphoniques


Au dessus des lois le pouvoir excessif.





Plus de 10 ans qu’on le chante,


Trop longtemps qu’on le scande


Mais beaucoup de monde pense qu’il y a un malaise en France


On se donne bonne conscience,Mais attention méfiance,

Personne nous fait confiance


Ils nous laissent aucune audience.




Plus de 10 ans qu’on le chante,


Trop longtemps qu’on le scande


Mais beaucoup de monde pense qu’il y a un malaise en France


On le dit on dérange,ils voudraient qu’on se range


Pour eux sa les arrange que dans nos villes rien ne change.




On est toujours considérés comme des animaux,


Pendant la campagne c’est la visite au zoo


seul morceau de rma pour ceux qui veulent des euros


Suppression d’emploi jeune, bachelier plus de boulot.





tous ces jeunes ne veulent plus aller à l’école


c’est la réalité mais quel avenir pour nos gosses


on ne lit plus de journaux on épluche la presse people


le peuple endormi ne croit plus en la révolte.





les civils de la bac se prennent pour des cow boys


ils nous parlent mal, nous matraquent, passent les menottes


Interpellent les petits dealers en bas des blocs


ne remontent jamais la filière des gros trafics de drogues.





pour l’instant ça les arrange de nous laisser comme ça


fractures sociales, déchirures familiales


familles surendettées, redressement fiscal


dans le royaume du bitume tous les jours sa se passe comme ça.




franchement ça les générait trop mais nous on y pense déjà


qu’on devienne un jour une force électorale


comité de quartier, conseil municipal


on est montré du doigt mais la roue va tourner..."

toko blaze.

27 décembre 2006

MANJUL, dub à la réunion et au mali

Manjul est né en août 1976, à Paris dans le 18e arrondissement, à barbès.
Manjul veut apprendre la musique dés l'age de 5 ans, et commence 2 ans plus tard avec le violon.
Dès 14 ans c’est à travers Rastafari et le Nayabinghy que Manjul aborde le reggae. Il joue de la basse et se perfectionne dans différents instruments : batterie, orgue, piano, guitare rythmique…
Plus tard il se tourne vers l'ingenioring, puis découvre peu à peu les secrets du Dub inspiré par la tradition des Maîtres du Dub Jamaïcains et par la philosophie Rasta à travers la figure d'Haile Sellassie I.

manjul C’est grâce à la rencontre avec Baco Mouchid qui est une artiste Mahorais qu’il monte son premier studio analogique d'enregistrement 8 piste appelé alors " Humble Ark " en hommage à la divine Arche d'Alliance, et au Black Ark studio de Lee Perry.

le Humble Ark Studio est un studio mobile avec lequel il va à la rencontre des artistes pour les produire.

Il décide de rejoindre l'océan indien et débarque d’abord à Mayotte dans les Comores, c'est en 1996 qu'il fonde le "humble band". Quelques années après, il s’installe dans l'ouest de l'île de la Réunion.

En 1999, Manjul établi son studio chez lui, à St Leu. Il s’occupe de l'enregistrement, mixage, composition, arrangements et interprétations de certaines parties instrumentales car Manjul est compositeur, arrangeur, ingénieur du son, choriste et multi- instrumentiste...

l’album "Nou Lé Sak Nou Fé" est une merveille de dub music avec son originalité et sa fraîcheur, à se procurer right now.

Manjul "systeme égaré" en featuring avec Ras Silvio :

manjul En septembre 2001, Manjul retourne à Paris pour promouvoir la production de dub " Indian Ocean in Dub fight 1 et 2 "une compilation de dub mix originaux présentant les artistes réunionnais et mauriciens ayant enregistrés au "studio Humble Ark".


manjul
En mai 2001, Manjul décide de s'installer au Mali d'où sa famille est aussi originaire. Afin de vivre la " rapatriable de I and I " en Afrique tout en poursuivant périodiquement son travail eu Europe et à La Réunion.

Dès janvier 2002, Le studio Humble Ark redémarre à Bamako, avec le guitariste du humble band Hugues valot qui monte également son studio " Zenah music ".
Manjul y enregistre l'album " Baco meets Manjul " qui est sorti en octobre 2003 chez Nocturne. il participe également au dernier album de Sugar Minott " Leave out a Babylon " en 2003 produit par Zenah music.
Et « Dub to Mali » son dernier album qui est un petit bijou musical… "Dub in di African Reggae". Manjul un nom qui demeure encore trop peu connu au vue de la qualité et de la spiritualité rasta qui s’en dégage, et qui représente le dub d’Africa bien vivant dans lequel le reggae roots se renouvelle.

19 décembre 2006

SEGGAE : le reggae de l’ile maurice, KAYA et RAS NATTY BABY

seggae
Kaya : le roi du Seggae
Joseph Reginald Topize, dit Kaya, est né en 1960.

Son enfance est celle d'un enfant du ghetto de Roche-Bois, dans lequel il est né le 10 août 1960, issu d'une famille de 5 enfants.
Son père pêcheur ne pouvant subvenir à son éducation, le place sous la tutelle d'un oncle.
kaya Métis africain et indien, il est victime très jeune du racisme et se retrouve livré à lui même dès l'âge de 8 ans.

Il joue d’abord avec le groupe MENWAR.
Mais c’est surtout la création du groupe RACINE TATANE en 1986 qui révolutionne le séga, musique populaire de l’île.
Il mélange le blues local, le SEGA avec le REGGAE, en intercalent les triolets du SEGA sur le rythme binaire du REGGAE, le SEGGAE était né.

La rencontre avec Percy Yip Tong, le producteur fou :
C’est la rencontre avec PERCY YIP TONG qui sera le déclencheur. Percy est le fils de notables d'origine chinoise, il arrive d'Europe en 1985 où il a fait ses études, mais aussi organisé des concerts reggae et découvert le message Rasta.
En rentrant au pays, Percy est heureux de voir que la musique jamaïcaine est aussi populaire et lorsqu'on lui parle d'un jeune talentueux qui s'essaie à de nouveaux sons, il n'hésite pas à se rendre à Roche-Bois pour le découvrir.
kaya "lampir universel":

Dès la rencontre avec KAYA et les premières répétitions auxquelles il assiste, Percy reste bouche-bée par l'énergie du groupe :

" Une pièce minuscule, dix rastas entassés, un son crade et des instruments
pourris, mais quel rythme ! C'était nouveau, ça vous tapait dans les reins, et
puis il y avait ce petit rasta à la voix et au toucher de guitare magique... ".


Sans hésitation, Percy décide de manager KAYA et Racine Tatane.
Il organise alors une tournée avec les Natty Rebels de Ras Natty Baby qui connait un certain succès et d'autres groupes de reggae et de séga. Les concerts gratuits attirent beaucoup de monde et créent l'évènement sur l'île. Les jeunes apprécient le reggae et Percy est persuadé que le Seggae est la force de demain.
kaya
  • En 1991 KAYA et RACINE TATANE sortent " LA PE UNIVERSEL ",
  • puis " SEGGAE MAN " en 1992,
  • " RACINE PE BILE " en 1994,
  • " ERZATS of BOB MARLEY " en 1995,
  • en 1996 les albums " ZISTWAR REVOLTANT " et " CHANTE MARLEY "
  • et en 1997, un 3 titres " MO LA MIZIK ".

KAYA devient un héros et subit des discriminations de l'état et particulièrement de la communauté indienne, à cause de la GANDIA , Ganja dont il prône la légalisation.

racine tataneLa mort de Kaya :

Le 18 février 1999, KAYA est incarcéré à la prison d'Alcatraz, centre de détention traditionnellement destiné aux gros dealers et criminels, alors qu'il avait été identifié comme ayant fumé de la Gandja pendant le concert du 16 février en faveur de la dépénalisation du cannabis et de l'amnistie des personnes incarcérées pour possession de gandja.

Kaya a été retrouvé mort le 21 un matin de février 1999, à 38 ans dans sa cellule des casernes centrales à Port-Louis, le crâne fracassé, hémorragie d’une blessure a la tete., dans des circonstances non élucidées au cours de son incarcération.

La version officielle selon laquelle KAYA, en crise de manque se serait fracassé le crâne en se jetant contre les murs de sa cellule, a été contredite par le Docteur RAMSTEIN qui a fait une contre-expertise du corps de KAYA.

Cet évènement a déclenché des émeutes dans toute l’île.

L'émeute part de Roche Bois, quartier de naissance de Kaya, le poste de police est complètement saccagé, des barrages sont dressés jusque dans la capitale et rapidement la police répond aux manifestants par des tirs à balles réelles, blessant mortellement de nombreuses personnes. sa mort, fut suivie de celle du chanteur Berger Agathe et de la blessure de Désiré François, le chanteur du groupe Cassiya touché par une balle de la police.

ras natty baby Le seggae :

Le Seggae est une musique crée en 1986 qui marie le séga local et le reggae jamaïcain. Le seggae est devenu le vecteur par lequel la communauté noire de l’Océan Indien exprime son quotidien fait surtout de discriminations économiques et sociales et de rejet de sa culture issue directement de l’Afrique.

Le séga est pratiqué depuis plus de 150 ans, les origines de cette musique et de cette danse, sont répandues dans tout l'océan Indien ,Réunion, Seychelles, Rodrigues, Agalega, Saint-Brandon.

Ras Natty "Repatriation" :

Le séga est né avec l'exil, c'est la musique des esclaves et de leurs descendants.

ras natty baby : ras natty est né à Rodrigues, une île de l’océan indien, A dix-neuf ans, Baby embarque clandestinement pour Maurice, "Mauritius", île voisine de la Réunion et finit par trouver domicile à la cité Richelieu, dans les faubourgs de la capitale Port-Louis. Ses amis eux aussi sont créoles (la constitution mauricienne répartit la population dans des catégories strictes).
ras natty Ras Natty Baby incarne le reggae créole de l'océan indien. Il est le chanteur du premier groupes reggae de l'île : les Marrons Brothers. Du côté de Chamarel, un village dans les montagnes au sud de l'île.

De leur côté les musiciens forment le groupe "Natir", quant à Ras Natty, il descend habiter dans une banlieue au sud de la capitale, dans la communauté rasta de Petite rivière, où il forme un nouveau groupe : les Natty Rebels.


Ensemble et en parallèlle avec Kaya ils contribuent à la création du Seggae à la fin des années 1970. Suivront de multiples concerts en Afrique et en Europe.
les albums du ras natty :

"Evidences", "Militan", "Seggae Time", "Vibration Rasta Zom", "Harmaguedon" avec les Natty Rebels, "Trinité" avec les Natty Rebels, "Nuvel Vizion", "Révélasion".

L’arrestation de Ras natty :


Depuis avril 2003 le chanteur Mauricien est en prison. Il a présenté, le Vendredi 25 juillet devant ses juges une demande de libération conditionnelle, première étape vers une réhabilitation et un procès équitable. ras natty
Depuis le début, le chanteur clame son innocence dans une affaire de trafic d’héroïne.

Malgré l’absence de toute preuve après perquisitions, fouilles, études de relevés téléphoniques et bancaires, la justice mauricienne ne possède contre lui qu’un unique témoignage, celui d’un trafiquant. Quand on connaît sa musique, et l’état d’esprit ultra positif du Ras, on a du mal à comprendre une telle arrestation…

Mais l'île Maurice a toujours été très dure et injuste avec les fumeurs de Gandja et leaders populaires.


ras nattyDès le début de son incarcération Ras Natty a plaidé non coupable pour ce trafic d’héroïne dont il est accusé de complicité.

Le comité de soutien a souligné l’invraisemblance de cette accusation confrontée à sa personnalité et à sa philosophie.

Il a alerté solennellement les pouvoirs publics sur les risques politiques de cette affaire.

Il a été arrêté en compagnie de F D MARS et JFJ RAVA. Si MARS lui était parfaitement inconnu avant cette date, RAVA, le seul des trois pris en flagrant délit de trafic, était son fournisseur habituel de gandja et l’avait entraîné jusque là sous prétextes de s’en procurer.

kaya, paix universelle

11 décembre 2006

TIKEN JAH FAKOLY, la voix de l’afrique

tiken jah fakolyTiken Jah Fakoly, de son vrai nom Doumbia Moussa Fakoly est né le 23 juin 1968 a oudienné au Nord-Ouest de la côte d’ivoire. Il est le troisième enfant de la famille, et le descendant d'un chef guerrier, Fakoly Koumba Fakoly Daaba. il est issu d'une famille de griots, l'ethnie malinké ces dépositaires de la tradition orale contant Histoire et légendes d'un peuple, d'un pays, mais aussi l'histoire des familles. C’est à la mort de son père qu’il va se lancer dans la musique. Il monte son premier groupe
Il monte son premier groupe, Djelys, en 1987 qui aurait du succès en côte d’ivoire. C'est par la scène qu'il se fait connaître. Le groupe a l'occasion de participer en 1993 à un concours le Marlboro Rockin'. Ils finissent bien classé : quatrième sur deux cents ! S’ouvre alors les portes des télévision et radio nationale. Ils enregistrent leur premier album qui porte le nom du groupe. Djelys.Tiken chante en français, en anglais et en dioula, la langue des djelys.
tiken jah fakolyEn 1994, le groupe sort le deuxième album "Missiri". Mais la situation de la cote d’ivoire est en train de basculer après la mort de Houphouët Boigny et ses 33 années de règnes. De violentes manifestations secouent le pays qui prépare les élections. puis sort l’album "Mangercratie" en 1996.l’année suivante tiken se sépare de son groupe. Il est invité à tous les festivals ivoiriens et joue dans des stades face à 20.000 personnes. l'album sort en mai en France sous un pressage spécial. C’est "mangercratie" qui consacre tiken, qui a vendu plus de 500.000 exemplaires de l’album en afrique. il a fait ses preuves en concert lors de tournée en afrique et en europe. Puis sort son nouvel album "cours d’histoire" qui a été mixé en jamaique. Peu de temps après le putsch mené par le général Gueï en décembre 1999, Tiken retourne en studio en Côte d'Ivoire pour enregistrer de nouvelles chansons. L'album "Le Caméléon" sort en 2000 uniquement sur le marché ivoirien, alors qu'à la même époque "Cours d'Histoire" sort en France. on a beau essayé de présenter tiken tellement sa musique est vrai mais cette petite vidéo vaut mille bla bla, jettez un oeil...
tiken jah Tiken signe alors dans la maison d’édition Barclay et enregistre dans le célèbre studio Tuff Gong en Jamaïque ( le studio de bob marley) avec trois ex-Wailers, Sly Dunbar, Robbie Shakespeare et Tyrone Downie et avec le guitariste et superbe reggaeman Earl Chinna Smith.
tiken jah fakolyEn février 2002, il sort son album "Françafrique" , U Roy accompagne tiken sur "Justice":
"Françafrique" reprend des anciennes compositions comme "Le pays va mal" ou "Y'en a marre". qui sont bien plus que des chansons, ce sont de véritables hymnes. Alors qu’ll est en tournée, des événements politiques en Côte d'Ivoire l'empêchent de retourner dans son pays, menacé par des proches du président Gbagbo qui assassinent plusieurs de ses amis, Il est contraint à l'exil à Bamako au mali. C’est dans ses conditionsl qu’il réalise son dernier album, "Coup de gueule".
Le 15 février 2003, Tiken Jah Fakoly est primé aux "Victoires de la musique" française pour son album "Françafrique" comme meilleur album Reggae,Ragga,World de l'année, Tiken Jah lance un appel pour l'indépendance de l'Afrique.
tiken jah fakolySon album "Coup de gueule" fut aussi enregistré à Kingston en Jamaïque aux studios Tuff Gong. Dans les mêmes conditions que "françafrique". Il est également très abouti, deux pur joyaux du reggae africain. "ils ont partagé le monde, plus rien ne m'étonne" :
ces deux albums consacrent tiken jah comme le digne successeur d'Alpha Blondy. il signe également un duo sur cet album avec le rappeur sénégalais Didier Awadi de "Positive Black Soul" signe un duo "Quitte le pouvoir", et avec le groupe toulousain Zebda "Où veux-tu que j'aille" quand à Magyd Cherfi un des membres de zebda, il écrit pour tiken "Tonton d'America".
tiken jah fakoly

06 décembre 2006

Mabraq 12

Mabraq : "Journal rasta francophone,
le volume 12 de Mabraq, sorti au mois de décembre 2006.
A télécharger en cliquant ci dessous :

01 décembre 2006

proverbe africain

"ce n'est pas en cassant le thermomètre que l'on fera baisser la fièvre".

30 novembre 2006

alpha blondy : le père du reggae africain

alpha blondy Alpha Blondy, de son vrai nom Seydou Koné, dont le prénom est celui de son grand-père décédé, est né en Côte d’Ivoire à Dimbokro en 1953.
Il fut est élevé par sa grand-mère, il est l’aîné d’une famille de huit enfants.
alpha blondy De 1962 à 72 Seydou Koné, vit à Odjenné.
Il a fait des études quelques temps à Monrovia, au Libéria, pour apprendre l’anglais.
Alors qu'il était inscrit en internat, Alpha forme le groupe "Atomic Vibrations".
Mais il est renvoyé car il s'intéressait plus à la musique qu'à ses cours..
en 1973, il part pour le libéria, il reviendra un an après.
En 1976, Alpha Blondy débarque à New York et perfectionne son anglais pour rentrer à l’université.
Accepté à Columbia, il suit l’American Language Program destiné aux étudiants étrangers et enchaîne les petits boulots pour se faire de l’argent.
Il évolue aussi, comme la plupart des Africains, dans le milieu jamaïcain où il découvre le reggae. A Central Park, il approche la philosophie rasta au concert de Burning Spear.
alpha blondy Mais il tombe malade. Alors qu’un médecin lui prescrit le repos, un ami ivoirien l’invite chez lui, au Texas.
Jaguer quitte New York pour Waco et ses usines de poulets. Puis il trouve enfin un job chez le plus grand distributeur de musiques chrétiennes. Il rencontre aussi le producteur Clive Hunt.
Grâce à lui, il enregistre huit chansons.
Mais le disque, à cause d’un problème de trésorerie, ne sort pas..
Au bout de quatre ans aux Etats-Unis, Alpha Blondy retourne en Côte d’Ivoire, en 1980.
retour au pays :
alpha blondy à son retour, il est hébergé à Abidjan avec des musiciens ghanéens, du ghetto d’Adjamé, il répète sous le nom d’Alpha, lettre du commencement prédestinée à une nouvelle vie.
En 81, Roger Fulgence Kassy, un ami d’enfance, lui propose de passer dans son émission : "Première chance".
le chanteur bientôt trentenaire interprète trois de ses compositions et "Christopher Colombus" de Burning Spear.
Son passage télé a suscité un tel engouement que la légende du jazz Benson, lui propose de produire son premier album. Mais Quand "Jah Glory" sort, sa grand mère décède.
Alpha chante en dioula, en français anglais, et plusieurs dialectes africains .
Sa carrière commence avec la sortie africaine en 1982 de "Jah Glory" qui est sortie en 1983 en France sous le nom de "Rasta Poue".
Le titre "Brigadier sabari" : est un véritable succès en Côte d’Ivoire alpha chante un
« Brigadier, pitié ! »,
contre la police locale qui abuse des violences : il relate une expérience personnelle où il a été témoin d’une "opération coup de poing" de la police ivoirienne. Le reggae, jusqu’alors synonyme de Jamaïque, fait partie du paysage musical de la Côte d’Ivoire.
Alpha Blondy enregistre son deuxième album à Paris et mixe " Cocody Rock " à Londres, mais la chanson qui donne son titre au second opus est enregistrée à Kingston, avec les Wailers.
Véritable bête de scène, le "Marley" Ivoirien remplit les salles et les stades.

  • il sort, en 1985, « Apartheid is Nazism », hymne à la paix et à la liberté.
  • En 86, c’est le tour de l’album « Jerusalem ».
  • Après « The Prophets », paru en 1989,
  • « Masada », en 1992. « Rendez-vous ».
  • On dit qu’i la tenté de se suicider, en 1993, il revient rasé, et avec un album plus mystique que jamais : « Dieu ». La chanson Heal me "Guéris moi" prédisent d’autres ennuis de santé qui le conduiront à effectuer des séjours en hôpital psychiatrique.
  • sort ensuite "Elohim" qui veut dire « Dieu » ou « Je suis la multitude » en hébreu. Dans le titre "Les voleurs de la République" on peut entendre :
« Ali Baba et les quarante voleurs sont de retour, Les lèche-bottes ont
baissé leur pantalon Et ils s’érigent en donneurs de leçons, Le complot du
silence persévère, La langue de bois exaspère. Ce triste constat me désespère …
SOS, les voleurs de la République ... SOS ils volent nos deniers publics ».


La sortie de l'album coïncide avec une grave crise politique en Côte d’Ivoire. Les prises de position d'Alpha Blondy font de lui un personnage public incontournable quand il s’agit d’évoquer la situation du pays.

alpha céde tous les droits de la chanson "Journalistes en danger" (démocrature) en faveur de Reporter Sans Frontières.

RSF avait contacté Alpha concernant l’affaire Norbert Zongo le journaliste burkinabé dont le corps fut retrouvé calciné dans son véhicule le 13 décembre 98.

Blondy a alors ajouté à ce morceau :

« Au clair de la lune Mon ami Zongo Refusa de bâillonner sa plume Au Burkina
Faso Et Zongo est mort brûlé par le feu Que justice soit faite pour l’amour de
Dieu ».


alpha blondy Sa récente nomination en tant que Messager de la paix pour l'ONU le conforte dans sa position de critique des politiciens. Alpha Blondy est un artiste incontournable du reggae africain et par là du reggae mondial.

Il vit toujours en côte d’ivoire.
il est celui qui prône la réconciliation dans une côte d’ivoire aujourd’hui divisé :

" je prends ma vieille bible, ma torah, mon vieux coran…"

Alpha Blondy critiquait déjà la tribalisation de la vie politique ivoirienne

" Ils ont dioulaïsé le débat, ils ont bétéïsé le débat, ils ont baoulisé le
débat."
alpha blondy
Alpha Blondy, "interplanetary revolution" :

26 novembre 2006

peter tosh, the stepping razor

Peter tosh est né le 9 octobre 1944 à Grange Hill, dans le Westmoreland en Jamaïque, de son vrai nom Winston Hubert Macintoch. Il n'a pas connu son père, James MacIntosh, un pasteur, qui refusa de le reconnaître. Sa mère, Alvera Coke, le confia à une tante dans la ville côtière de Savana La Mar. Il passa son enfance à la campagne et a connu la vie de ferme dans une région paisible. Issu d'une famille très pauvre, le jeune winston Hubert arrêta l'école après l'enseignement primaire, vers l'âge de 10 ans, personne dans sa famille n'est en mesure de lui assurer une éducation décente et il devient un gamin des rues…
Peter s'installe dès son adolescence chez son oncle à Denhamtown, un des quartiers chauds de Kingston. Il partage son temps entre la rue, l'école et la chapelle du quartier.
Il fréquentait la paroisse pour avoir accès à la guitare que le pasteur lui confiait de temps en temps. Il était aussi un bon pianiste très tôt. Il a pratiqué la chanson la chanson en intégrant la chorale. Très attiré par le son de la guitare, Peter se fabrique son premier instrument avec un bout de bois, une boite de fer blanc et du fil de nylon sans savoir que la guitare deviendrait partie de lui même, une de ses armes. il est, comme on le sait, un pionnier du reggae jamaïcain.
La rencontre avec bob :
En 1962, comme tous les aspirants musiciens de sa génération, Tosh atterrit chez Joe Higgs. Un certain Robert Nesta Marley et son copain Bunny Livingstone (Bunny Wailer) ont rencontré Peter Tosh lors d'une séance organisée par Higgs. Joe Higgs étaait un artiste qui avait une autorité et une légitimité sur les jeunes du ghetto. Higgs était un modèle pour Bob Marley. Rappelons que Bob aussi était privé de père et trouvait en Higgs un maître sur le plan musical et le père qu'il n'avait pas connu. Peter Tosh très bon guitariste et chanteur talentueux se joint à Bob et Bunny pour former un trio qui aura pour nom "The Wailing rudeboys", puis "The Wailing Wailers" et enfin "The Wailers"..
Rapidement ils deviennent amis, Peter apprend la guitare à Marley, et ils décident de monter un groupe. Sous l'impulsion de Higgs, Peter, Bob et Bunny marient leurs timbres de voix si distincts : le plus célèbre groupe de raggae jamaîcain était né. Sous la direction de Joe Higgs, de Coxsone Dodd, de Lee Scratch Perry et enfin de Chris Blakwell (de chez Island) le groupe enregistre plusieurs albums. studio one :
C'est un jour d'août 1963 que Higgs et Seeco emmènent les Wailers auditionner chez Clément Coxsone Dodd, le propriétaire du Sound System Sir Coxone Downbeat, qui venait de monter son studio : le Studio One, c'est là que les trois jeunes apprendront plus tard à vivre de la musique.
Après l'audition des 1er morceaux, Dodd ne semblait pas emballé et conseille aux jeunes de revenir, mais c'est Peter Tosh, qui déterminé poussa le producteur et ses amis à tenter une nouvelle chanson : "Simmer Down". Coxsone séduit, signa de suite les Wailers, qui deviendront quelques mois plus tard n°1 des charts avec ce titre. Entre 1963 et 1966, les Wailers travailleront pour Coxsone Dodd ; en solo, Peter enregistrera "Can't you see" ou "Shame on scandal" pour Coxsone, "Maga Dog" et "Leave my business", pour Joe Gibbs à la même période.
En 1966, les Wailers se séparent de Coxsone et créent leur label Wailing Soul pour s'auto-produire. Peter en solo, affirme de plus en plus son penchant "engagé" dans des chansons comme "Funeral", "Fire Fire", ou "Steping Razor".
En 1968, sous l'influence d'un producteur comme Lee Perry qui a su faire rencontrer les Wailers et les Upsetters, le rythme du rocksteady se ralenti pour devenir le reggae.."Bob part aux USA voir sa mère. Il y resta quelques mois, Bunny va en prison pour détention d'arme et usage de marijuana. (Peter lui aussi ira en prison ou y fut même tabassé, ce qui n'a fait que renforcer la haine qu'il avait envers la police).


Bob à son retour des Etats Unis en 1967 devient le leader incontesté des Wailers, il rejoint le mouvement rasta avec ses deux compères. Lee Perry va les faire enregistrer un certain nombre de titres aujourd’hui devenus des classiques : "Soul Rebel," "Duppy Conqueror" ou encore "Small Axe
Entre 1966 et 1972, les Wailers enregistreront plus de 80 titres avec des producteurs comme Perry, Danny Sims, Lesly Kong ou pour eux même (Wailing Soul, Tuff Gong).
La rencontre Lee Perry, Peter Tosh, donnera aussi en 1970 un superbe "Rightful Ruller" sur lequel le godfather U ROY fera sa première apparition.
Pour rappel, The wailers avec peter tosh comme chanteur principal, « shame and scandal », « can’t you see », « soon come », stop that train », « the toughest », “sinner man”.
La séparation : En octobre 1972, les Wailers signent un contrat avec Island Records. Peter Tosh co-signe "Get up, Stand up" et interprète "400 years" et "Stop that train" pour les albums Catch a Fire et Burnin', puis, déçu par le manque de revenu après la tournée qui donnera Talking Blues, et certainement de la place grandissante que prenait Marley dans les Wailers rebaptisé Bob Marley & the Wailers, il décida de quitter le groupe fin 1973.
Mais le désir d'être libre par rapport aux maisons de production pousse Peter et Bunny à partir. Nous sommes donc en 1974, le trio historique des Wailers se sépare. La carrière solo : Peter Tosh démarre alors une carrière solo. En 1976, Il crée son propre label : Intel Diplo HIM (abréviation de Intelligent Diplomat for His Imperial Majesty).
il sort « Legalise It » la même année et produit son mythique "Legalise It" avec la participation de Bunny, des frères Barett, de Judi Mowatt et de Rita Marley. . Pour l'anecdote, signalons que Peter a épousé la soeur de Bunny. Une grande famille en somme... Mais on ne comprend toujours pas pourquoi Peter n'a pas assisté aux obsèques de Bob Marley. ". Peter Tosh se démarque de la ligne de Bob Marley avec des textes plus revendicatifs, plus violents et surtout plus pessimistes.
Il a participé en tant que musicien à l’enregistrement de divers albums comme, « blackheartman » de bunny wailer(guitare et mélodica), « rastafari dub » de ras michæl(guitare wah wah).
Profitant du méga concert de la paix et de la réconciliation (Kingston Avril 1978), il réitère son message qu'il avait lancé dans l'album "Equal Rights" : "Everyone is crying out for peace yes None is crying out for justice. I don't want no peace I need equal rights and justice. Got to get it Equal rights and justice " La paix est un diplôme qu'on vous délivre à titre posthume au cimetière."



Après Equal Rights, Peter arrête de travailler avec les musiciens de Marley, et s'entoure de Sly & Robbie qui forment alors son groupe officiel, le "Word Sound & Power". Il rencontre les Rolling Stone qui l’emmène dans une tournée à travers les USA et l'Europe. De cette collaboration naîtront deux disques "Bush Doctor" et "Mystic Man" produit par mike jagger en 1978 sur son label Rolling Stone Records, et ils signent un duo ensemble, "Don't look back". Tosh enchaîne les concerts en Jamaïque et ailleurs dans le monde. il s'entoure du plus célèbre duo rythmique de la planète reggae à savoir Robbie Shakespeare à la guitare et Sly Dunbar à la batterie et Dean Fraser, la référence saxo du reggae. Il forme le groupe "Word Sound & Power" qui l'a accompagné partout : les albums "Bush Doctor", "Mystic Man", "Wanted dread and alive", "Mama Africa" "Captured Live", et "Nuclear War". en 1983 il part découvrir l'Afrique.
La mort : Le 11 Septembre 1987 au soir,après avoir sorti ce qui sera son dernier album « No nuclear War », il est assassiné chez lui. trois pseudo-cambrioleurs armés font irruption chez lui et le tuent. Sa femme et ses invités qui étaient présents furent blessés. Parmi les meurtriers se trouvait une ancienne connaissance de Peter Tosh. Les circonstances de sa mort restent floues. On parle d'un marché que Peter n'aurait pas respecté, d'un règlement de compte, de la police politique, cia... Peter Tosh était sur le point de prendre le contrôle d'une station radio très populaire en Jamaïque et voulaient transformer cette radio généraliste, la seule indépendante en Jamaïque, en une radio 100% reggae. Peter tosh a été victime d'un complot ou d'un contrat. L'un de ses meurtriers est aujourd'hui en prison, les deux autres assassins courent toujours... Il ne saura donc jamais qu’il remporta le 1er Grammy Awards catégorie meilleur album reggae. Peter Tosh est entrer dans la légende... Peter Tosh reste l’un des artistes reggae les plus engagés de son temps. à signaler l'exellent documentaire "stepping razor red x" sur sa vie...
Il avait une mauvaise réputation, L'étiquette de bad boy des Wailers lui collait à la peau. La véhémence de ses propos, ses rapports avec la presse et son tempérament en font l'image contraire de Bob Marley. Son engagement dans la lutte anti-apartheid en Afrique du sud et ses prises de position en faveur des opprimés de tous les pays lui attiraient quelques ennuis avec la police politique de l'île.
"J'ai toujours été plus respecté à l'extérieur de Jamaïque ... je ne suis jamais allé en prison à l'extérieur... je n'ai jamais été brutalisé par la police ... et surtout, je ne vois pas tant de mauvais esprits qui ne veulent pas voir les progrès que nous apportons et qui veulent absolument nous détruire." peter Tosh« If you wanna live
Treat me good
If you wanna live, live
I beg you treat me good

I'm like a walking razor
Don't you watch my size
I'm dangerous
Said I'm dangerous

I'm like a chopping razor
Don't you watch my size
I'm dangerous, dangerous

If you eat asphalt
I beg you treat me good
If you drink lead soup You better treat me good …”

23 novembre 2006

Mabraq 11


Mabraq Journal rastafari francophone :
le numéro 11 du mois de novembre 2006
à télécharger librement ci dessous :

22 novembre 2006

dub poetry

Grand parent du rap, ancêtre du slam, la poésie dub, « dub poetry, est à la source de beaucoup de mouvement musicaux…
Mais tout d’abord revenons sur le dub et son apparition. On raconte que le dub est né d'une mauvaise manipulation. C’est l'ingénieur du son byron smith, qui en 1967, grave un disque de rock steady pour le sound-system de Rudolph Redwood. Il fait alors une grossière erreur : il oublie de connecter la piste des voix lors de l'enregistrement. Redwood, qui est présent, lui suggère de tester cette version dépouillée dans son sound-system étant donné que le disque est irrécupérable ils n'ont rien à perdre. On connaît le résultat. Le morceau devient un tube. L'ingénieur du son acquiert avec le dub une place inédite dans la production phonographique. Ses remixes sont de pures créations, reconnus et signés.
Le Dub consiste à rajouter des sons, ralentir, ou accélérer la partie musicale d’un morceau reggae, et à utiliser des effets comme le delay ou l’écho. La basse et la batterie sont misent en avant. Les vocaux sont atténués, dispersés par le mixage. Mais Le dub n’est pas simplement une version instrumentale d’un morceau reggae, c’est bien plus…
… Les premiers albums "strictement" dub : "Dub Gones Crazy". Considéré comme le père fondateur, King Tubby campe dans son studio Home Town Hi Fi en compagnie de deux autres dub masters : Lee "scratch" Perry et Bunny Lee. En 1973, ils jouent pour la première fois sur les effets stéréo en utilisant de la distorsion : "Blackboard Jungle Dub". Autres pionniers : Errol T, Keith Hudson ("Pick A Dub"), Joe Gibbs ("African Dub"), ... Plus tard, de son côté, Lee Perry, le "scratché" sera le premier à faire résonner la réverbe dans son Black Ark Studio.
Dub poetry : Le dub poetry est de la poésie scandée un peu à la manière du "slam" sur des rythmiques reggae-dub.
Il reste un mouvement à part dans le reggae, Apparu dans les années 80 La dub poetry est un mouvement né en Jamaïque, sur l'idée d'un mélange entre musique et poésie. Le "poète dub" pose ses textes sur des rythmiques reggae,dub. La musique dub sur laquelle le poète pose a souvent une création d'orchestration complète, avec section rythmique et cuivres, et les textes sont engagées et radicaux.
Les pionniers : C ‘est Prince Far I qui ouvre la voie.. Il sera suivi par Michaël Smith, Sister Breeze, Oku Onuora. Mais c’est surtout LKJ, "linton kwesi johnson" qui lance ce nouveau genre avec le célèbre et redoutable "It Dread inna Inglan" ou le provocateur "england is a bitch". On peut aussi citer Mutabaruka avec "Everytime a ear de soun' "
Proche du spoken-word américain. et plus récemment Benjamin Zephaniah, ici avec "one tribe":


qui a été lu par Bob Marley et Nelson Mandela ... la dub-poetry est réaliste et militante. L’économie gouverne le monde. Le combat doit se situer sur ce terrain. L.K.J. avec "Reality poem" attaque les Rastas qui s’embourbent dans le mysticisme ". "Ni Jah, ni Maître". d’autre artistes dub poètes : Jean "Binta", Michael St.George, D'bi Young, ahdri zhina mandiela, Lillian Allen, yasus afari, et "the last poets" pour l'inspiration... Ces artistes modernise la forme de la contestation tout en gardant la base spirituelle des rastas.
Le phrasé colle à la ligne de basse qui est toujours énorme dans le dub, pour mieux enfoncer le message. Le Dub Poetry reprend souvent les thèmes et les revendications des rastamans, mais s'intéresse de plus près à l'engagement politique et social contre le racisme, l'impérialisme, les problèmes économiques... Il recèle une grande force contestataire, ce qui l'éloigne des circuits de productions habituels. Linton Kwesi Johnson, l'ambassadeur, le véritable représentant de la dub poetry.
Arrivé en Grande-Bretagne à l’âge de 11 ans, il obtiendra une licence en sociologie et rejoindra les Black Panthers (beaucoup moins radicaux en Angleterre qu'aux usa).
Il monte un groupe, les Rasta Love où il fait ses premiers essais musicaux. Son premier recueil "Voices of the Living and the Dead" est édité en 1974. C'est de sa rencontre avec Dennis Bovell que sort en 1977, Dread Beat An' Blood, adaptation du recueil du même nom. et produit un opus "reggae underground".LKJ écrit et récite ses poèmes en patois jamaïcain, il dénonce le racisme, les inégalités sociales et les dégâts du capitalisme :
« fashist an di attack noh baddah worry ´bout dat fashist an di attack wi wi´ fite dem back » Fite Dem Back, extrait de l'album" Forces of victory" sorti en 1979 . parole de Five Nights Of Bleeding :

"Madness, madness
Madness tight on the heads of the rebels
The bitterness erup's like a heart blas'
Broke glass, ritual of blood an' a-burnin'
Served by a cruelin' fighting
5 nights of horror and of bleeding
Broke glass, cold blades as sharp as the eyes of hate
And the stabbin', it's
War amongs' the rebels
Madness, madness, war"


extrait d'un interview de lkj : ton approche résolument lucide faire croire à certains que tu renie ton héritage culturel jamaïcain…"-On m’a souvent reproché en effet d’avoir écrit Reality Poem pour critiquer la mystique fataliste des rastas. Même si le rastafarisme a eu une influence déterminante sur la musique reggae, le reggae n’est pas l’apanage exclusif des rastas. qu'est ce que tu penses de l’attitude des maisons de disques envers la musique reggae ? "Comme tu le sais, j’ai aujourd’hui mon propre label LKJ Records, mais auparavant j’ai travaillé pour Island et j’accorde une licence à la Warner pour distribuer mes disques en Europe. Je pense que les artistes reggae n’échappent pas à la règle. Il est impossible d’être en tant qu’artiste en bons termes avec des organismes qui cherchent à gagner de plus en plus d’argent au détriment de l’art et de la culture. Les maisons de disques respectent les modes et lorsque Bob Marley est mort, et même avant, elles ont purgé leur catalogue reggae. Plus que jamais, il faut savoir les tenir à distance, c’est difficile, pour moi comme pour les autres. Je crois qu’on ne peut pas avoir « de bonne relations » avec sa maison de disques. Elles ne peuvent être que mauvaises ou moins mauvaises… "LKJ.


"oku onuora"

Rechercher dans Roots and Culture

Education is the key