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27 octobre 2007

Interview de Guenn

guenn Guenn : UNE PEINTRE LIBRE ET SAUVAGE



Guénolée Carrel, alias Guenn, est une jeune peintre qui vit à Pau. Elle a accepté de poser ses pinceaux l’espace d’un instant pour répondre à quelques questions. Merci à elle de nous faire partager ses émotions, sa création.


A quel âge as-tu commencé à peindre ?

Je crois depuis toujours, quand j'y réflechis...
La peinture et les pastels étaient toujours présents dans ma vie mais ne se limitaient qu'à des dessins et peintures sur papiers et cartons. Depuis 7 ans j'ai franchi le pas et ose peindre sur des toiles et des panneaux de bois que j'expose.


Qu’est-ce qui t’inspire ?


Ma peinture est instinctive, mes ambiances sont impalpables, elles sont aquatiques et ensoleillées. Je suis inspirée par toutes les choses que je peux vivre au quotidien suivant mon humeur et mon état d'esprit.
Les personnages m'intéressent beaucoup, les gens en général, les visages, les corps, les émotions, la musique, l'art brut et ethnique, l'Afrique du sud, L'Afrique du nord, L'Amérique du sud, les mots, les écritures et symboles, les contes, les rêves... Autant de petites histoires que j'ai plaisir à raconter avec ma sensibilité et mes couleurs.


Quels sont tes matériaux de prédilection ?

J'aime peindre sur la toile, le carton, le bois, l'enduis, le plexy-glass, l'ardoise et le métal .
J'utilise mes doigts, de larges pinceaux, de la peinture acrylique des pigments naturels, des glaçis variés, des enduits, des collages, des algues ...
Tous les matériaux de récupération sont propices à ma création, j'aime utiliser des objets qui ont une histoire, que j'ai trouvés ou rencontrés en me promenant, c'est beaucoup plus grisant.

guennDans quelle ambiance aimes-tu être pour peindre ?


Je suis sauvage quand je peins, j'aime être seule. C'est un moment privilégié rien qu'à moi et j'ai horreur qu'il y ait des gens autour ; celà me coupe mon inspiration. J'ai besoin d'être dans une bulle pour pouvoir me lâcher. Je peins souvent dans une ambiance musicale qui me transporte ailleurs. J'aime la lumière du jour, mais la nuit est aussi une atmosphère qui me convient bien : son silence donne libre cours à mon imagination .



N’est-ce pas parfois un peu dur de te séparer d’une œuvre à laquelle tu tiens ?

Oui c'est parfois difficile, il y a des créations que je ne vendrai jamais car j'y suis trop attachée, mais en règle générale j'accepte le fait que mes oeuvres ne m'appartiennent pas complètement et j'ai le souhait que mon art circule le plus possible. C'est la meilleure façon de partager tout ce que j'ai en moi et cela me fait du bien.


Tu pratiques aussi le body-painting, peux-tu nous parler un peu de cet art ?


Je suis attirée par cet art depuis longtemps et j'ai décidé de me lancer dedans il y a deux ou trois ans avec Nolwenn, une amie et complice Peintre. Dans un premier temps, je me suis intéressée aux visages et le thème que je voulais aborder était celui des « masques », j'ai donc réalisé des masques vivants et les ai immortalisés en photos pour ensuite les exposer. Peindre sur un support vivant est quelque chose d'unique où toutes les bases sont là, il n'y a qu'à suivre les lignes et les courbes et se laisser porter par la sensibilté du modèle qui est omniprésente à ce moment là . C'est un grand moment de communion entre le corps , la matière et les couleurs... Je me suis produite aussi dans des festivals artistiques où je réalisais des masques que je prenais aussitôt en photo. Cest passionnant de travailler ainsi. Les masques au fur et à mesure se mêlant à la foule, lui donnait un caractère ethnique et coloré. Dans un second temps, j'ai voulu étendre sur des corps entiers ce travail de peinture. Et là, j'ai vu apparaître des créatures de toutes sortes, c'était vraiment troublant, chaque body painting devenait un personnage mi homme- mi animal. Ces séances-là ne se passaient pas en public, mais dans un cadre naturel où j'étais seule avec les modèles. J'avais le loisir de créer mes tableaux vivants avec une inspiration tribale et sauvage. J'ai aussi réalisé mes photos dans ces conditions pour laisser ces personnages dans un environement qui leur ressemble.



guenn


Quels sont tes projets actuels ?


Continuer à peindre et à créer le plus longtemps possible, étendre mon savoir faire sur un maximum de supports, faire découvrir mes travaux encore plus largement ... En novembre 2007, j'exposerai ma dernière série « Dilution bleue » à Pau à la MJC du Lau . En Mai 2008, je me produirai au Festival de Pontacq « Les Festives », où je réaliserai sur place des « masques vivants » et des photos de ces travaux . Je suis également en train de travailler sur une série de peintures tribales sur ardoises que j'exposerai dans le courant de cet hiver . D'autre part, je transpose mon art sur des accessoires : « sacs à main et couvre-chef », que je peins et personnalise à la commande.


Comment vois-tu ton avenir en tant qu’artiste ?


En continuant mon petit bonhomme de chemin dans ma création Je prends toujours des contacts à droite a gauche pour exposer mes œuvres. Je continue à réaliser et vendre mes accessoires. J'ai en projet de monter une entreprise de décoration de meubles et d'objets variés avec mon compagnon. Il réalisera les meubles, je les peindrai et y exposerai aussi mes objets peints et mes tableaux . Aussi longtemps que je peindrai, je prendrai du plaisir.


Et pour finir, avec l’hiver qui se profile à l’horizon, crois-tu encore au Père Noël ?


Le Père Noël, le Prince Charmant, c'est la même chose, c'est juste l'âge qui nous fait l'appeller différement...Je n'y croyais pas avant et depuis longtemps. Aujourd'hui j'y crois car je l'ai rencontré et je vie avec lui. Mais il ne s'appelle pas « Père Noël », il s'appelle « Michel ». « Michel » ça rime bien avec « Père Noel » je trouve, non? (rire) Mon père Noël à moi n'est pas vieux et n'a pas de barbe blanche...Il est juste charmant, souriant, passionné, passionnant, il me rend heureuse et je partage avec lui les plus belles choses de la vie...



Propos recueillis par Christine Avignon

16 août 2007

Retrospective de l'oeuvre de Fluoman à Chartres

LA rétrospective des œuvres de Fluoman est en cours et dure jusqu’au 3 septembre, c’est à la Collégiale St André, dans la ville de Chartres. Un rendez vous incontournable organisé par Arc en Fluo et la Mairie de Chartres. Ouvert de 10h à 12h et de 14h à 18h tous les jours sauf le mardi et le dimanche matin. Une trentaine d’œuvres y sont exposées.Fluoman retrospective pour cette occasion quelques peintures et Bob Wasa qui parle de son ami Fluoman qu’il a bien connu :
fluoman

"C’est vraiment quelqu’un que j’ai connu très très bien, j’aller très
souvent chez lui à sa maison, dormir chez lui, manger avec lui, faire
notre nayabinghi ensemble, you know I mean, fluoman mon frère c’était vraiment
quelqu’un de rasta dans le cœur, c’était quelqu’un vraiment attaché à toutes
les cultures african, toutes les cultures ou il y a la souffrance…c’était vraiment un rastaman positif, que dieu le bénisse parce qu’il a fait son travail, Il a peint son chemin jusqu’à Zion you know, il a fait son travail, jah bless, qu’il le protège, one love." Bob Wasa.
fluoman"Fluoman il a peint son chemin jusqu'à Zion"Bob Wasa
fluoman

01 août 2007

Fluoman, "Lumière noire"

fluoman, lumiere noire, exposition Une exposition intitulé "lumière noire" sur le plus grand et très regretté peintre rasta qui a lieu dans la ville de Chartres ou fluoman a vécu. Exposition qui est une rétrospective et qui a débuté en juillet et s’achévera le 3 septembre. fluoman

02 février 2007

jesse watson, the reggae painter

H.I.M. The Emperor of Ethiopia Ancient J’ai solicité le peintre jesse watson pour une interview, afin de mieux le connaître et pour qu'il puisse nous faire partager son amour pour la peinture et pour la culture reggae.
tout d'abord Jesse, est ce que tu peux te présenter ?
First, j w, could you introduce yourself?
-"Greetings in the name of the Creator of Worlds.
My name is Jesse Joshua Watson. I am a fine artist and illustrator, living in Port Townsend, Washington, USA. It is a beautiful, small town full of artists and musicians. The majority of people here are radically opposed to our government and actively involved in changing the way our citizens allow injustice to continue under their noses.
I live with my wonderful wife and my four sons, 14 years old down to 6 months old. They are the most inspirational factor in my personal and professional life.
I am illustrating books now as well as painting fine art. I have done many book covers and some picturebooks as well. I am working on a book called Chess Rumble for Lee and Low Books, 2008."
" Salut au nom du Créateur des mondes.
Je m’appelle Jesse Joshua Watson. Je suis un plasticien et un dessinateur qui vis au Port Townsend dans l’état de Washington au Etats-Unis. C’est une petite et jolie ville remplie d’artistes et de musiciens. La majorité des gens ici sont radicalement contre le gouvernement, et s’engagent activement pour changer l’attitude des citoyens qui laisse l’injustice se dérouler sous leurs yeux.
Je vis avec ma merveilleuse femme et mes quatre fils qui sont âgés de quatorze ans à six mois. Ce sont mes sources d’inspiration dans ma vie privée et ma vie professionnelle. En ce moment, je dessine pour des livres et peints des tableaux en même temps. J’ai fait beaucoup de couvertures pour des livres et quelques livres illustrés. Je suis en train de travailler sur un livre qui s’appelle « Chess Rumble » de l’édition Lee and Low Books pour 2008."
J'ai vu tes peintures sur ton site, est-ce que tu peux nous parler de ta peinture? Depuis quand pratiques-tu ? Comment cela t'est venu, as-tu connu un apprentissage spécifique ?
I saw your paintings on your website. So, could you talk about your painting? How long have you been practicing this? How did it happen? Have you gone through a certain apprenticeship?
"I have always been an artist and was raised by an artist father and grandmother. My mother is also very artistic and as a child, I was given many opportunities to explore my artistic expression. I studies at many different schools when I left High School. I was a traveller and so I would study one or two art courses and then leave town to the next area and the next art classes. "
"J’ai toujours été un artiste et j’ai été élevé par un père artiste et une grand-mère artiste. Ma mère est également très créative. Depuis l’enfance, il m’a été donné beaucoup d’opportunités afin d’explorer mon expression artistique. J’ai étudié dans différentes écoles après avoir quitté le collège. J’étais un voyageur et donc je pouvais prendre un ou deux cours artistiques, et ensuite quitter la ville pour aller dans un autre endroit et vers d’autres cours. "
Quel est le rôle du dessin dans ta peinture ? Et celui de la couleur ?
What is the role of drawing in your paintings? And how about the color?
"Drawing is the most important fundamental element in painting. I have been learning this and see back to my earlier work and see the lack of drawing skills. I would sketch out what I wanted to paint but then forget all about the principals of drawing as I forged ahead in paint. This was a weakness, although it created a kind of folk art feel to some of my work. People loved the work and even though I am improving over the years, there is still a special place for all of that work.
Color! What else is there? Even when I paint black and white paintings, it is still all about color. In my earlier work, it really was all about color. The bright vibe you see was my deep desire to capture the actual feeling of the Jamaican light on your eyes. When you get off a plane and are hit with a wall of heat and vivid, drenched color. Same way in Brazil. It is very different than where I live in the states. Here it has a more muted beauty, even in the middle of summer. The colors are not saturated like they are in the Caribbean. So I tried to warm my self up with my paintings and it did work. As I get older and keep painting and playing around with color, I learn more every day. I am still far away from mastering it, but I feel like color is one of the main characters in my book, like it is one of my most important tools. "
"Le dessin est le plus important parmi tous les éléments fondamentaux dans la peinture. Je continue à prendre conscience de cela ; et en regardant mon travail du passé, je trouve qu’ils me manqué des connaissances sur le dessin. Je faisais des croquis pour ce que je voulais peindre mais j’ai oublié ensuite tous les principes du dessin lorsque j’avançais dans la peinture. C’était une faiblesse, même si mon travail a créé une sensation d’art folklorique sur certains. Malgré le progrès que je fais depuis ces années, les gens aimaient ce genre de travail et il occupe encore une place spéciale.
Couleur ! Que reste-il à part cela ? Même si je peins des tableaux en noir et blanc, il s’agit encore de la couleur. Dans mon travail antérieur, il s’agissait vraiment de la couleur. La vibration vivace que vous voyez, était mon désir profond de capter la sensation actuelle de la lumière jamaïcaine sur nos yeux, quand vous descendez de l’avion, vous êtes frappé par un mur de chaleur et de couleur vive et envahissante. La même façon qu’au Brazil, c’est très différent de l’endroit où j’habite aux Etats-unis. Ici, il y a une beauté plus feutrée, même au milieu de l’été. Les couleurs ne sont pas saturées comme c’est le cas dans les Caraïbes. Donc j’ai essayé de me réchauffer avec mes peintures et cela a réussi. J’apprends de plus en plus tous les jours en vieillissant et en continuant de peindre et de jouer avec la couleur. Je suis loin de maîtriser cela, mais je perçois que la couleur est l’une des caractéristiques majeure dans mon livre, qu’elle fait partie de mes outils les plus importants."
Ou est-ce que tu peins en général, as-tu un atelier, ou alors peints tu in situ (sur place devant le modèle ou la scène)? Quels matériaux utilise-tu ? Quelles préférences pour le support ?
…In general, where do you paint? Do you have a studio? Or do you prefer painting "in situ" (in front of the model or the scene)?
Which materials do you employ? Do you have any preferences for the support?
"I do paint in a studio in my home. It has glass doors into my house and I get to see my little child, Taj running up and smearing his face on the glass. It is a great distraction. I do not paint in situ when I am doing portraits simply because I can not afford to pay models for that long of a sit, but I do pay models for short shoots where I will take many photos of many angles and scenarios. Then I work from those photos and also my memory. When it is a famous or otherwise important person, I only get to take a few photos, so I make sure to keep the camera clicking as fast as I can. Then I make do with what I have. Often times, someone will commission me to do a portrait based on a very poor photograph and so I have to try and capture their likeness with the little bit I can see. Painting from photos is an inferior way of doing things but sometimes the only option I have. I hope as I get older I can afford to do this with models more often. My father, who is also an artist, will take me outside for plein air sessions. It is hard to do, but great practice. "
"Je peints dans un studio chez moi. Il y a des portes vitrées qui donnent sur ma maison pour que je puisse voir mon petit enfant : Taj galopant et déployant son visage sur la vitre. C’est un grand divertissement. Je ne fais pas des portraits in situ tout simplement parce que je ne peux pas m’offrir des modèles pour une telle longueur de pose, mais je paie des modèles pour des courtes séances de prise de vue dont je prends de nombreuses photos à différents angles et de scénarios. Ensuite, je travaille à partir de ces photos et également de ma mémoire. Quand il s’agit d’une personne célèbre ou importante, je ne peux faire que quelques prises de vue. Ainsi, je m’assure d’appuyer sur l’appareil photo le plus vite possible. Puis, je fais avec ce que j’ai. Maintes fois, quelqu’un me passe une commande afin de faire un portrait d’après une photo de mauvaise qualité. Je dois donc essayer de capter leur ressemblance avec le peu que je peux voir. Peindre d’après des photos est une façon de faire inférieure, mais quelques fois c’est le seul choix que j’ai. J’espère que je pourrai, en vieillissant, me payer des models pour faire cela plus souvent. Mon père, qui est aussi un artiste, me conduit à l’extérieur pour des séances en plein air. C’est difficile, mais cela reste une pratique enrichissante. "

Jesee Watson,Annicia and Sister Carol Tu peins beaucoup de musiciens, quel est le rapport que tu entretiens avec la musique ?
Pratiques-tu la musique?
You do a lot of musicians’ portrait. What is the relationship you have with music? Do you play music too?

"Bien Sur. I do play music and love all music. It is one of the most important elements in my life. I played congas with several bands over the years and will in the future, I am sure. "
"Bien sûr, je joue de la musique et j’aime tout sort de musique. C’est l’un des éléments le plus importants dans ma vie. Je jouais aux congas avec plusieurs groupes pendant des années et je le referai dans le futur, j’en suis sûr. "
Quelles sont les musiques (et ou les musiciens) qui t'inspirent le plus pour créer… ?
Which music or musicians inspire you the most for creating?

"When I listen to some songs, I am on fire with inspiration. Many songs from Sizzla are so good that they demand creative action on my part. So much of his early work is amazing!! "sizzla":
Also Capleton live in concert can be an inspiring event. Same thing with Luciano. Luciano is an artist with such sincerity, it makes you want to listen to what he has to say. God bless Luciano for his genuine work for the kingdom of JAH.
I will listen to lots of music as I create. Trip hop and trance music like DJ Krush and Thievery Corp are good for putting in long hours at the easel."
"Luciano" :

"Quand j’écoute certaines chansons, je suis en fusion avec l’inspiration. Un bon nombre des chansons de Sizzla sont tellement bien qu’elles me demandent de répondre avec une démarche créative de ma part. Tant de son travail au début de sa carrière est étonnant ! Également pour le concert de Capleton, il pourrait être un événement très incitatif. La même chose avec Luciano. Luciano est un artiste qui a une telle sincérité, ce qui fait que vous avez envie de l’écouter ce qu’il a à dire. Dieu bénis Luciano pour son travail de génie près du royaume de Jah.
J’écoute énormément de musiques lorsque je crée. Trip hop et la musique de transe, par exemple, DJ Krush et Thievery Corp sont bon pour me tenir des longues heures sur le chevalet."

Est-ce que tu t'inspires de photographie ou de pochette d'album, images ou préfères-tu être devant les personnes (dans le cas ou c'est possible bien sur) ?
Where do you find your inspiration? Is it from pictures or the album’s cover? Or do you prefer being face to face with people (of course when it is possible)?

"I would love to have models in front of me, but it is hard to accomplish. I love doing life drawing (figure drawing). It is one of the best things any artist can do."
" J’aimerais avoir des models devant moi, mais c’est difficile à y parvenir. J’aime faire des dessins vivants (dessins de figure). C’est l’une des meilleures choses qu’un artiste puisse faire."
Qu'est-ce que cela signifie pour toi de peindre ?
What does it mean to you to paint?

"To paint is to tell your own story. Like a writer, you filter this life through your own experiences, pain, joy, hope, and you give people something that helps them articulate their own feelings. Seeing art that touches your soul- it is not about the technique or skill but a feeling of empathy that just comes from your heart. That is what I am feeling as I do the work, myself. Empathy. Feeling the sun in the far off place I paint. Feeling the sadness on the face of the man I paint. Feeling the laughter and care free fun of the child I paint. And, in truth, I must paint. I want to paint but I also am compelled to do so. It is therapy for my sometimes crazy head. :) Life is pressing down, this way I press back. It is how I fight back against the idiots like Bush who are bringing the earth to its knees. I can not grab a gun. I do not have a gun nor would I want one. I can not speak to the masses on the news. What am I left to do but raise my children to be strong soldiers for truth and justice, and to paint and hope the world is healed with every painting. "
"De peindre, c’est de raconter votre propre histoire. Comme un écrivain, vous épurez la vie à travers vos expériences, peine, joie, espoir, et vous donnez aux gens quelque chose qui les aide à articuler leur propre pensée. Voyant l’art qui touche votre âme – il ne s’agit pas de technique ni de savoir faire, mais de sentir l’empathie qui vient de votre cœur. C’est ce que je ressens lorsque je travaille, moi-même. L’empathie : sentir le soleil dans un espace éloigné dans ce que je fais ; sentir la tristesse sur le visage de l’homme dont je portraiture ; sentir le rire et la course insouciance d’un enfant que je peins. En effet, je dois peindre. Je veux peindre, mais je suis aussi dirigé à le faire. C’est une thérapie pour ma tête qui sombre quelquefois dans la folie J La vie nous entraîne vers le bas, donc je réponds avec force. C’est comment je me bats contre des idiots comme Bush qui sont en train de plier le monde à leur genou. Je ne peux pas attraper un pistolet. Je n’en ai pas un et je n’en veux pas. Je ne peux pas m’adresser au peuple par le biais des informations. Ce qu’il me reste à faire est d’élever mes enfants pour qu’ils deviennent des soldats de la vérité et de la justice, en même temps, de peindre et d’espérer que le monde est guéri par chaque peinture."

Jesse Watson,Capleton Pray Est-ce qu'il y a des peintres qui t'ont influencé, ou inspiré ?
Which painters have influenced you or inspired you ?

"Too many to name. There are, of course, the pillars. Van Gogh, Seargent, Matisse, Rodin, even Norman Rockwell. In fact, Rockwell, while being thought of as the American nostalgia artist, painted some amazing works of defiance about the treatment of blacks in this country. He risked his career by painting scenes of dead students at Kent state and the little black child walking to school with the racism all around her. Those images are never shown in art history classes and I am happy to see that even someone who seemed so middle of the road, found it eventually unbearable to not speak out against the evils around him. There are some current children's book illustrators who I have to point out. Kadir Nelson's work is unbelievable. Also, Tomie DePaola is sort of the father of the genre to me. "
" Trop à citer. Il y a, bien sûr, des essentiaux. Van Gogh, Seargent, Matisse, Rodin, même Norman Rockwell. En effet, Rockwell, étant considéré comme un artiste américain de la nostalgie, il a peint quelques tableaux fascinants qui décrivent la défiance de la manière comment les noirs ont été traités dans ce pays. Il a risqué sa carrière en peignant des scènes d’étudiants morts dans l’état de Kent, et la petite enfant noir allant à l’école à pied, avec le racisme tout autour d’elle. Ces images-là ne sont jamais montrées pendant des cours de l’histoire de l’art. Je suis content de voir que, même pour quelqu’un qui semble très engagé, il a trouvé insupportable de ne pas dénoncer des démons parmi lui. Il y a plusieurs dessinateurs contemporains de livre d’enfant que je dois pointer. Le travail de Kadir Nelson est incroyable. Également, Tomie DePaola est un sort de mentor de ce genre pour moi. "
Je ne sais pas si tu veux parler un peu de toi, l'endroit où tu vis, tes origines ? Ta vie actuelle?
Do you feel like talking a bit more about yourself, the place you live, and your origins? How about your life now?

"I come from parents who were very against the lifestyle of big business. My father was an objector during the Viet Nam war and was sent to work on farms in Ohio. There I was born into an old Underground-Railroad house. A hiding place during the civil war era in my country, on the secret road from the south, on which slaves would escape. The spirits of those slaves and the whites who helped them, have found their way into my being. I am consumed with overturning injustice wherever I see it. Whether it is the plight of Palestine or Iraq or just some bully harming someone on the streets. My way of life is justice.
I see Jesus as the ultimate example of justice throughout history. Rastafari hailed Jesus with his whole life and I would never dishonor Selassie by ignoring his own teachings. This is something I find sad and wrong about so much Rasta in the world. When they dis on the savior to make room for the king, they are shaming the king's own legacy. I find Jesus' teachings comforting to my soul. I can not agree with the christian culture and most of the time being in a church makes me feel conflicted and unwelcome. But I desire to learn the truths of life as a free man, not a captured mind in religion's pocket. It is a life long struggle to be free, even when you think you are, thoughts settle in from outside sources and are never tested and evaluated by our own mind. We must fight against tradition for tradition's sake. Each day new. "

"Je viens des parents qui étaient très contre le mode de vie de grand business. Mon père était un opposant pendant la guerre de Viêt-Nam et a été envoyé travailler dans les fermes de l' Ohio. C’est dans ce lieu que je suis né, dans une vielle maison de chemins de fer souterrains, un endroit caché pendant l’époque de la guerre civile dans mon pays, sur le trajet secret venant du sud vers lequel chaque esclave voulait s’échapper. Les esprits de ces esclaves et des blancs qui les ont aidés ont forgé mon être. Je suis pris par l’idée de défaire l’injustice dès que je l’aperçois. Tantôt il s’agit de la mésaventure de la Palestine ou de l’Irak, tantôt il ne s’agit que des racailles qui menacent physiquement quelqu'un dans la rue. La justice a tracé la route de ma vie. Je considère Jésus en tant qu’exemple ultime de la justice à travers l’histoire. Rastafari a réclamé issue de la lignée de Jésus durant toute sa vie, et je ne déshonorerais jamais Selassie en ignorant son propre enseignement. C’est sur ce point-là que je trouve triste et incorrect pour la plupart de Rasta dans le monde. Lorsqu’ils diffamèrent le sauveur afin de faire place au roi, ils sont en train de discréditer l'hérédité du roi. Je trouve que l’enseignement de Jésus apporte de l’apaisement à mon âme. Je ne peux pas être d’accord avec la culture chrétienne, et la plupart du temps, le fait de se trouver dans une église m’est hostile et conflictuel. Cependant, je désire apprendre des vérités de la vie en étant un homme libre, non un esprit clos sous l’influence de la religion. D’être libre, c’est un combat à vie. Même si vous pensez que vous l’êtes déjà, des opinions qui viennent de l’extérieur s’installent et elles ne sont jamais éprouvées et évalués par notre propre esprit. Nous devons combattre contre la tradition pour la tradition. Repartons chaque jour de zéro. "

Marcelo writen and illustrated by Jesse Joshua Watson En lisant ta biographie, on s'aperçoit que tu as voyagé. Qu'est-ce que les voyages t’ont apporté dans ta peinture ?
By reading your biography, we notice that you have traveled. What does traveling have to do in your painting?

"Little children have made traveling very hard now. But soon come! When the kids are a little older, we will be off again. I would love to bring my wife, Mariah, to Europe. I have been long ago and want to show her how nice the vibe is. She always wants to go down, as do I, to the island, south to the land of brown skin. That is where our hearts reside. I think since we live in such a northern place, the equator's draw is much stronger than anywhere else. But like eating the same dish at a restaurant every time, you must break out and try new things. "
"En ce moment, des enfants en bas âge ont compliqué le voyage. Mais tout viendra ! Nous nous remettrons en route dès que les enfants deviendront plus âgés. J’aimerais amener ma femme Mariah en Europe. J’y étais il y a longtemps et je veux lui montrer combien la vibration est bonne là-bas. Elle veut toujours aller vers le Sud, tout comme moi, vers des îles, tout droit vers le pays des bronzés. C’est là que réside notre cœur. Je pense, puisque nous habitons dans un coin tellement au Nord, l'attirance de l’équateur est plus forte que nulle part ailleurs. Avec toujours le même plat au même restaurant, l’un doit s’y échapper et essayer des nouvelles choses."
merci jesse, si tu veux rajouter quelques choses, je te laisse le mot de la fin...At last, if you want to add something else, I leave you the last word...

"I wish the best for the readers. The most in life. Truth. Trust. Gentleness. Peace. Justice. Hope. Life is short and getting shorter. Make this day the high point of your life. Apologize quickly and don't hold on to bitterness or grudges. That only brings the vibe down. We want the positive vibe that carries us to the highest potential. We want to rise like the sun and illuminate everything we see.

Peace!"


"Je souhaite le meilleur aux lecteurs. Faites le mieux dans la vie, dans la vérité, dans la confiance, dans la gentillesse, dans la paix, dans la justice. La vie est courte et elle se rapetisse de plus en plus. Faites que cette journée soit le sommet de votre vie. Excusez-vous sans retard et ne gardez pas d’amertume ni de dégoût. Cela ne fait que décroître que la vibration. Nous voulons la vibration positive qui amène pleinement en nous le meilleur de notre potentiel.. Nous voulons nous élever comme le soleil et illuminer tout ce que nous voyons.
Paix !" JESSE WATSON.

Je remercie tout particulièrement jesse pour son implication , et tan et minstrel pour la traduction…Je vous invite à aller faire un tour sur son excellent site : jesse watson, ou l'on peut voir bon nombre de ses oeuvres.

paint by jesse watson, interview by yogi et traduction by minstrel.

peace, and let him be praised…

13 novembre 2006

hommage à fluoman, le peintre rasta

fluoman est le plus grand Artiste peintre français rasta.
Il nous laisse 500 oeuvres toutes réalisées à base d'acrylique fluorescente. Chaque peinture réagie à la lumière noire, à l’ultras violet.
il passa sa jeunesse à Marseille, puis s'installa dans la ville de Chartres au début des années 80 et y resta jusqu'en 2000, Il y réalisa plusieurs expositions, dont une au musée des Beaux Arts.Il retourna en 2001 à Marseille, la « ville de son cœur », dans le quartier des Goudes afin de pouvoir étudier la luminosité propre à la Méditerranée, il réalisa une série de toiles illustrant sa vision fluo du littoral phocéen. On peut encore voir deux peintures murales fluo dans les travées du Stade Vélodrome. Lors des matchs, drapeaux et grandes voiles étaient préparés par fluoman. Ce travail a été effectué en collaboration avec le groupe de supporters MTP (Marseille Trop Puissant).
Il a voyagé à travers le monde, et particulièrement en Afrique, où il a réalisé de nombreuses toiles. En 1980 Fluoman part en Jamaïque, et réalise une fresque murale à Tuff Gong, dans la résidence de Bob Marley qu'il avait rencontré personnellement quelques mois avant, lors de concerts à Paris. Il a également peint chez Joseph Hill du groupe Culture avec qui il avait de très bonnes relations.
Fluoman est un pionnier de la culture rasta en France. Il est un des fondateur du label français « Jah Live » dont il conçu les jaquettes de la plupart des productions vinyles. " jah live " a organiser également des concerts de reggae à Paris en faisant venir des Jamaïcains qui n’avaient jamais jouer en France auparavant : Culture, The Congos, Ras Michael... Lors de ces concerts il exposait des toiles en décors de scène qu'il éclairait pendant les prestations des artistes. Fluoman a nommé ce principe d'éclairage fluo en live "Sound System Fluo" ou "Fluo System". un court métrage « Fluo System » fut réalisé en 1981.Ce jeu de couleurs hypnotise le public et transcende les artistes, c'est la réunion entre la musique et la peinture. FLUOMAN peindra un grand nombre de Back-Drop (peinture de fond de scène) destiné au fluo system.
FLUOMAN nous a quitter durant l'hiver 2005, son fils ELIJAH et Fabien un grand ami de FLUOMAN, ont créer une formation musicale. ils jouent dans le groupe de reggae AFRICABLIZ’E .
Aujourd'hui, ce groupe est composé de 11 musiciens, d'un danseur, de deux ingénieurs du son et de lumière et perpétue les "fluosystem".

19 octobre 2006

jahug : Journal Rasta


Jahug Journal rasta :
7 numéros qui sont une création et productiond de Ras Bongo Carl I.
Datant de 1978, Jahug est le premier livre écrit par un Rastaman.

26 juillet 2006

jean michel basquiat

Jean-Michel Basquiat naît le 22 décembre 1960 au Brooklyn Hospital à New York. Son père est d'origine haïtienne et sa mère portoricaine.Enfant, Basquiat manifeste un vif intérêt pour le dessin. On retrouvera de nombreux cahiers remplis de croquis dessinés à partir de dictionnaires.
Basquiat rencontre AI Diaz, un graffitiste avec qui il se liera d'une profonde amitié. Ils commencent à peindre au spray dans la partie basse de Manhattan. Leurs graffiti se caractérisent par d'étranges symboles et des messages poétiques. il signe ses graffiti sous le pseudonyme de SAMO (pour Same Old Shit). A une année de l'obtention de son diplôme, Basquiat renverse un seau rempli de crème à raser sur la tête de son professeur et se fait expulser de l'école. Basquiat décide de vivre seul et quitte définitivement sa famille. Pour subvenir à ses besoins, Basquiat commence à vendre des cartes postales réalisées à partir de collages de coupures de magazines photocopiés, ainsi que des T-shirts qu'il peint et au dos desquels il inscrit la légende MAN MADE (fait par l'homme). En juin 80, il participe à sa première exposition de groupe intitulée Times Square Show Basquiat vit avec son amie Suzanne Mallouk. En février 81, il participe à l'exposition New York/New Wave organisée par Diego Cortez où il présente une vingtaine de peintures et dessins. Environ vingt artistes sont invités dont Keith Haring, Andy Warhol et Robert Mapplethorpe. Lors de cette exposition son travail attire l'attention des galeristesAu mois de mai, la Galerie Emilio Mazzoli à Modène lui consacre une exposition personnelle pour la première fois en Europe. Suivant les conseils de l'artiste Sandro Chia, Annina Nosei propose à Basquiat de devenir son premier marchand officiel et met à sa disposition un atelier dans le sous-sol de sa galerie. Annina Nosei met à sa disposition un appartement qu'il partage avec Suzanne Mallouk et organise sa première exposition personnelle à New York. Les oeuvres valent à cette époque entre $2.000 et $10.000. Son galeriste lui offre un salaire de $4.000 par semaine pour sa production artistique. Il dilapide cet argent pour sa consommation de drogue, l'achat de vêtements de marque et de nombreux voyages.
Les marchands du monde entier commencent à s'intéresser au "phénomène Basquiat" et le prix de ses œuvres ne cesse de croître. En mars 83, Basquiat participe à la Biennale du Whitney Museum of American Art. A 23 ans, il est à nouveau le plus jeune artiste jamais exposé à cette importante manifestation américaine. Au mois d'août, il loue $4.000 par mois un atelier appartenant à Andy Warhol. A cette époque les deux artistes commencent à se voir régulièrement. Ils travaillent, discutent et sortent beaucoup ensemble. En novembre, sous la direction de Bruno Bischofberger, débutent "'les collaborations" qui réunissent Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol et Francesco Clemente. A la fin de l'année, Bruno Bischofberger devient son marchand exclusif, car Basquiat s'est à nouveau brouillé avec ses galeristes. Les œuvres de Basquiat remportent un grand succès. La toile Flesh and Spirit est achetée pour la somme record de $12.000. Basquiat est considéré dans le monde de l'art comme un artiste incroyablement prometteur. Lors d'une vente aux enchères, son oeuvre Sans titre (Skull) se vend à $19.000.En février 85, Basquiat apparaît en couverture du journal The New York Times Magazine illustrant l'article de Cathleen McGuigan intitulé: New Art, New Money: The Marketing of an American Artist (le nouvel art, le nouvel argent: la commercialisation d'un artiste américain).En septembre, Tony Shafrazi/Bruno Bischofberger présentent 16 collaborations Basquiat/Warhol. L'affiche annonçant l'événement montre les deux artistes en tenue de boxe. La mauvaise réception de la presse artistique refroidira considérablement l'amitié qui unit les deux artistes et mettra fin à leur travail en commun.
La détérioration physique de Jean-Michel Basquiat est de plus en plus visible: des taches foncées apparaissent sur son visage qu'il tente en vain de faire disparaître par divers traitements. En août 86, Basquiat se rend avec Jennifer Goode pour la première fois en Afrique. Il expose à Abidjan en Côte d'Ivoire. Ses relations avec la galeriste Mary Boone se détériorent et il se retrouve à nouveau sans marchand aux États-Unis. A 25 ans, il expose pour la seconde fois en Europe: la Kestner-Gesellschaft à Hannovre accueille plus de 60 peintures et dessins.Basquiat est profondément affecté par le décès de Andy Warhol le 22 février 87. La mort de son ami le perturbe énormément, il mène dorénavant une existence recluse et produit moins.Basquiat expose à nouveau en 88, après une année et demie d'absence, à la galerie Baghoomian à New York. Cette nouvelle exposition connaît un réel succès. Afin de quitter le milieu de la drogue, Basquiat se rend à nouveau à Hawaï au mois de juillet. Le 2 août il rentre à New York où il déclare avoir arrêté de se droguer. Le 12 août, Basquiat est retrouvé mort dans son appartement de la Great Jones Street. On constate un décès dû à une overdose d'héroïne, il avait 27 ans.
il existe un film sur basquiat qui n'est pas mal du tout, et dont le titre est basquiat .Sorti en 1996, réalisé par julian schnabel, c'est david bowie qui joue le role d'andy warhol, la bande son est tres bien et jeffe wright qui joue le role de basquiat est extra, à voir si jamais vu

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