Une expo très forte qui a eut lieu cet été à Paris, une exposition sur l’esclavage contemporain des Haïtiens dans les bateyes qui sont les champs de canne à sucre de la République Dominicaine. Une exposition au cœur de Paris qui a apparemment dérangé Mr. Carlos Morales Troncoso qui n’est autre que le ministre des Affaires étrangères dominicain. Car ce dernier a déposé une résolution contre l’exposition "esclaves au paradis" au 37e sommet de l’OEA (l’Organisation des Etats d’Amérique). Il définit l’expo comme une campagne de "diffamation"à l’encontre de son pays.
En effet l’exploitation des coupeurs de canne haïtiens depuis près d’un siècle en République dominicaine est bel et bien l’objet photographique du travail de Céline. Et les journaux dominicains comme Listin diario, El Diario, Diario Dominicano, El Viajero Digital, Dominicanos Hoy ont dénoncé "une campagne de diffamation jetant le discrédit sur le pays et son image touristique".
Les photos étaient présentés en deux pièces, certaines sur grand format.et la musique présente dans les lieux est issue d’un CD qui réunit les chants des braceros et des ambiances des bateys, des chants et des rythmiques envoûtantes et d’une beauté rare, on peut donc souligner ce soin de nous plonger réellement dans les bateyes avec la musique dans l’expo même et dont vous pouvez entendre des extraits :
Un cd enregistrés par Esteban Colomar Et publiée aux Editions Vents d’ailleurs.
Ce sont les Pères Christopher Hartley et Pedro Ruquoy, qui ont introduit Céline Anaya Gautier dans les champs de canne à sucre. Céline, qui a 29 ans, et vit à Paris est photographe franco-péruvienne. Elle a vécu au Pérou De 9 à 18 ans. Elle fut ensuite hôtesse de l’air, à son retour en France, ce qui lui a permis de voyager, le résultat c’est l’action humanitaire au Pérou, en effet Céline a monté plusieurs projets dont celui de prendre en charge les enfants de la rue qui sont exploité dans les usines à briques. Son premier reportage Cœur de Femmes réalisé en 2004 optient la Bourse du Talent reportage Kodak et le livre " Cœur de Femmes " est publié l’année suivante aux " Edition la Martinière ".
"ayen pa chanjé, sé menm bagay" : "rien ne change".
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire