15 juin 2007

Manjul interview

Manjul, Afreeca Interview de Manjul le 1 juin 2007, à Barbés dans les quartiers ou il a grandit et dans lequel il nous guide à toutes vitesse le lendemain de son concert au glazz art. Un concert ou il a joué de la basse et dans lequel il est apparu avec toute sa band, avec Assetou Kanouté comme chanteuse.
Baco/Manjul,"show your emotion":
Manjul, ton album Dub to mali, vol. 2 vient de sortir et tu l'a défendu hier sur scène, peux tu nous parler de dub to mali ?

Dub to mali tu sais en fait moi j’aime toujours dans mes travaux personnels que ce soit avant tout un témoignage de ce que je vis avec mes frères et mes sœurs au moment donné ou je fais ce travail là. Donc "dub to mali", le concept c’est tout ce qui m’a été révélé en arrivant là bas.
Ça se révèle par "dub to mali", parce que "dub to mali" c’est comme look to mali, hear to mali, c’est pour toujours continuer à motiver le reste du monde, que se soit les Africains qui sont dans le reste du monde, ou même les autres gens dans le reste du monde : toute les populations, à continuer à regarder, et à écouter, et à s’inspirer de l’Afrique comme c’était au premier temps quand l’Egypte régnait.
Et donc c’est ça le travail de dub to mali, mon propre mouvement c’était ça, de Barbès arriver à la Réunion, pour quitter la réunion et arriver au Mali. Et maintenant c’est la confluence entre deux eaux, si tu imagines le grand fleuve comme la culture musicale du mandé en l’Afrique de l’ouest. Et maintenant tu imagines un des bras de ce fleuve qui s’est éloigné du fleuve caractérisé notamment par la diaspora, et qui maintenant à travers des gens comme moi par exemple qui retournons en Afrique. Donc les rastaman qui sont le fruit d’une longue chaîne historique et musicologique : on retourne maintenant dans le grand mandé ou la tradition qui est la source depuis la création est toujours bien présente. Alors là ça crée quelque chose de magique. C’est la zone de confluence entre un bras et son fleuve mère. Et je crois que c’est pour ça que ça paraît assez expérimental comme ça de penser le reggae avec des instruments traditionnels comme le balafon ou la cora mais en vérité c’est trop naturel et aussi moi quand je lis les psaumes dans la bible je vois toujours que c’est indiqué que l’on parle de harpe de luth et des fois dans certaine bible en anglais on parle de korah : K O R A H. Et moi j’imagine vraiment que ces instruments de l’ancien temps, c’était ça ! c’était la korah, c’était le n'goni, c’était la flûte bambou et je ressens ça vraiment très fort et c’est ça aussi qui fait le mariage tellement naturel entre le nayabinghi et la musique Malienne.
manjul
Tu as encore beaucoup utilisé tes talents de multi instrumentiste sur cet album ?

En général pour rendre possible toutes les productions qu’on a envie de faire c’est vrai que ce qui rend possible ça : je m’auto exploite beaucoup. Je suis moi même beaucoup de musiciens dans le studio du coup ça rend possible beaucoup de choses parce que j’ai un ventre et une seule famille. Et si je faisais appel à chaque fois aux frères pour faire toutes les productions ce serait impossible à gérer parce qu’on ne gagne pas assez avec notre travail.
Pour pouvoir continuer à produire et à créer beaucoup on est obligé de s’auto exploiter beaucoup. Faire avec soi même ce que l’on ne peut pas faire avec les frères, yeah man.

Manjul À propos du concert d’hier, C’est la première fois qu’Assetou vient en France ?

C’est la première fois qu’elle vient en France, sinon on a joué pas mal en Afrique. C’est la première fois qu’elle venait, ouais. Je pense que ça a bien impressionné les gens d’avoir une cantatrice comme ça traditionnelle malienne sur du gros drum and bass.

Comment as tu rencontrer Assetou kanouté ?

On s’est rencontré dans le studio autour de connaissance.
Ce qui nous lit beaucoup ce sont ces qualités musicales bien sur, mais aussi ses qualités humaines.
C’est une grande grande dame.
Et la encore quand elle est la grande dignité et la grande force qu’elle dégage, c’est une manière aussi d’appuyer le message, de matérialiser la chose.
Et de toucher le peuple aussi parce que la griotte quand elle parle au Mali , tout le monde l’écoute parce que c’est susceptible d’annoncer quelque chose d’important.
Ça on le remarque au Mali quand on es devant la foule. Quand on chante nayabinghi et quelle commence à expliquer le nayabinghi en malinké à son peuple.
Là tu sens vraiment une force.
Elle popularise énormément rasta aussi dans son coté vraiment profond.
Elle a vraiment ce coté magique.
C’est pas seulement un mélange musical ou un featuring musical,
C’est encore une fois la continuité.
Quand les instruments se sont mélangés, ça a appelé les voix à ce mélanger aussi.
Moi aussi je chante de plus en plus dans ce travail là dub to mali, notamment sur scène. Et elle et moi on mélange nos voix comme les instruments se mélangent.

Manjul live paris

Qu’est ce que tu attends de cet album ?

Le premier album c’était "Faso kanou" qui se traduit littéralement par l’amour du pays, et qui pousse à la réflexion sur la relation que l’on doit avoir entre nous et le pays ou on est né et aussi entre nous et le pays ou l’on vit parce que l’on ne vit pas forcément dans le pays ou on est né.
Et pourtant ce Faso kanou il doit toujours être là pour qu’on ait toujours l’ambition de travailler pour la victoire du bien sur le mal. Donc ça c’était le premier album.
Le deuxième "dub to mali" maintenant, c’est "jahtiguiya", ça c’est l’hospitalité, et ça c’était vraiment une manière aussi de réagir d’une part avec la politique intérieure et extérieur française.
Et pour moi ça c’est une grande force que j’ai vu au Mali. Cette force fait parti de 3 grandes forces : la vie sociale, la sécurité collective et l’hospitalité.
J’ai besoin d’en témoigner et de promouvoir ces trois grandes forces comme I and I le promeut dans le reggae depuis longtemps.
J’ai vu ça réel au Mali, vraiment, d’une manière très forte. Et quand on voit comment ça se passe au niveau de la population et de la tendance politique de la France aujourd’hui. Ça m’a semblé être quelque part aussi mon devoir de témoigner de ça pour continuer à guider la population dans ses valeurs là qui sont les vraies valeurs. C’est ça qui fait briller la nation. Si l’on aime sa nation on doit tellement être hospitalier et tellement cultiver la vie sociale et la sécurité collective.
Hors la on dirait que les gens veulent la paix mais ils travaillent pas avec ces trois clés fondamentales.
Encore une raison pour continuer à s’inspirer car l’Afrique c’est la source de la foi de la civilisation, de la vie, de la science.
Je pense que c’est majeur Ce que j’attends de ces albums là... j’attends que ça touche les gens et que ça les aide à se tourner vers l’Afrique.

Manjul et assetou kanouté au glazz'art le 30 mai 2007 Tu as fait un titre le 22 septembre :

Le 22 septembre c’est le jour de l’indépendance du Mali, c’est une manière de célébrer ce jour là et en même temps c’est la fête nationale de l’indépendance du Mali.
le Mali n'est toujours pas vraiment indépendant et il y a encore beaucoup de choses qui tiennent le Mali au niveau économique, politique, culturel, et le travail continue…

Es ce que tu prépares dub to mali 3 ?

Il y aura 3 albums dub to mali mais il n’y en aura pas quatre pour moi jah est 3 x 1 et tout marche par 3 et donc après il y aura autre chose qui s’appellera autrement.

Manjul, interview by yogi.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

yes i ! une merveille ce sOund =) bOnne journée a vous. Jah bless

Rechercher dans Roots and Culture

Education is the key