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26 octobre 2009

Jazz around the world


"Jazz around the world", une compilation Putumayo qui réunit une sélection de titres Jazz venant des 4 coins du monde. 6 titres inédits et des reprises de standarts du Jazz par des musiciens de Cuba, du Cameroun, Canada

Sorti le 27 octobre 2009, Putumayo nous offre un tour du monde du Jazz, une musique né au Etats Unis qui puisent ses racines en Afrique.


  1. Chantal Chamberland • La Mer
  2. Niuver • Quiereme Mucho
  3. Blick Bassy • Donalina
  4. Kora Jazz Trio • Chan-Chan
  5. Heather Rigdon • Young and Naive
  6. Kad • J’aime Mon Lit
  7. Sherele • Polka Dot Blues
  8. Kataraina Pipi • Te Reo o Papatuanuku
  9. Keletigui Diabate with Habib Koite • Summertime at Bamako
  10. Billy Cobham and Asere • Destinos
  11. Hugh Masekela with Malaika • Open the Door

L'album commence avec la chanteuse Francophone du Québec Chantal Chamberland, venant de Montréal, elle fait une très bonne reprise de "la mer" :
de Charles Trenet de 1940. Un titre qui a était reprit dans sa version anglaise "Beyond the sea"par Bobby Darin en 1960 et George Benson en 1980, ce qui a participer à populariser ce morceau outre Atlantique.
Dans la même ambiance que l'on pourrait qualifier de Jazz Lounge, Heather Rigdon la chanteuse du Missouri installé à Nashville a sorti un album "Young and heavy".


S'en suit "Quiéreme mucho", de la chanteuse Cubaine "Niuver", un titre écrit par le Cubain Raul Paz, puis "Donalina" de Blick Bassy, un jazz qui nous vient de Yaoundé du Cameroun.
Dans un style plus rythmé, Kora Jazz Trio nous livre un "Chan Chan" : aux accents Salsa de l'Afrique et plus particulièrement du Sénégal, à l'image de l'orchestre national Sénégalais Baobab de Salif Keita. Kra Jazz trio est composé du Griot joueur de Kora, Djeli Moussa Diawara, du pianiste Abdoulaye Diabaté et du percussioniste Moussa Cissoko, un groupe qui compte trois albums.
Le joueur de Balafon Malien Kélétigui Diabaté joue "Summertime at Bamako"avec Habib Koité.
L'excellent "Polka dot blues" de Sherele qui est un quartet de Guadalajara au Mexique qui réinvente la musique Klezmer, musique des communautés Juives d'Europe de l'Est, ou l'exotique "Te Reo o Patatuanuku" qui signifie "Les voix de notre mère la terre", de Kataraina Pipi des îles du Pacifique.
L'album se termine sur le titre "Open the door" du Sud Africain Hugh Masekela, extrait de son album "Revival" de 2005.
Putumayo nous offre comme à son habitude un voyage musical plein de saveur , de rythme et de douceur.

19 avril 2009

Dean Fraser plays Bob Marley

Dean fraser plays bob maley vol 2


Dean Fraser plays Bob Marley Volume 2 :






On revient sur un magnifique album d'un musicien incontournable de la Jamaïque : le saxophoniste Dean Fraser.


Dean Fraser " One drop" :



  1. One Drop
  2. Don't Rock My Boat
  3. Bad Card
  4. Time Will Tell
  5. Give Thanks And Praise
  6. Chant Down Babylon
  7. Misty Morning
  8. No Woman No Cry
  9. Zimbabwe
  10. Crisis
  11. Sun Is Shining
  12. Rastaman Chant
  13. Talking Blues
  14. Interview With Dean Fraser & Dr. Dread






Un album entièrement instrumental, sorti en 1996 sur le label Xterminator et qui fait suite au premier, "Dean fraser plays Bob Marley" qui était sorti en 1994. Et vous l'aurez compris ce sont les standarts des Wailers qui sont repris version reggae-Jazz.


Quel plaisir que d'écouter ces versions de "one drop", de "Misty morning":
"no woman no cry", "Zimbabwe",
et bien sur le nyahbinghi "rastaman chant" :
on regrettera évidemment le choix des titres qui sont les plus connus.



Depuis 1978, il joua avec les plus grands, dont Bob Marley and the wailers bien sur.



A noter Ras Michael joue du Funde sur l'album et la dernière piste est une interview de Dean Fraser. Ci dessous Luciano et Dean Fraser.


dean fraser et Luciano

26 mars 2009

Anthony Joseph and the SpasmBand


Anthony Joseph and the SpasmBand " Bird heard son " :

Un très bon opus qui nous vient tout droit de Naïve, Anthony Joseph et son Spasmband.

"Bird heard son" est sorti le 20 janvier 2009 et a été produit à Meudon (France) par Jean Paul Gonnod pour Heavenly Sweetness.

Un album à l'énergie contagieuse, un volcan rythmique.
Avec la présence de Keziah Jones dans le titre "Vero" où il fait les choeurs."blues for cousin Alvin", le bluesy"the Bamboo saxophone", heureusement ça se calme un peu avec " jungle", "bird head son" et "his hands","two inch rimbo" en écoute plus bas.

Car les rythmiques s'enchainent avec "cutless" , "Conductor of mystery"...
"rivers of mask" :

  1. Vero 6:14

  2. Blues For cousin Alvin 4:55

  3. The Bamboo Saxophone 3:29

  4. Jungle 12:04

  5. Bird Head Son 8:40

  6. Cutlass 6:21

  7. His Hands 5:19

  8. Two Inch Limbo 6:21

  9. Conductors of His Mystery 7:31

  10. River of Masks 4:51

  11. Robberman 3:28

  12. Dream on Corbeau Mountain 3:46

Un album 100 % free jazz , funk et Afro beat pour la musique et spoken world pour les paroles, l'ombre de Gill Scott Heron plane encore dans le coin là où la poésie incisive d'Anthony Joseph n'a aucun mal à claquer sur la guitare Jimmy Hendrixienne de Adrian Owusu et du saxophoniste Colin Webster dont les solos sont délirants car Anthony Joseph est un écrivain : poète et romancier.

Anthony Joseph and the SpasmBand "Two inch Rimbo" :


Né à trinidad mais vivant en Angletterre depuis 1989, il a publié :
  • Desafinado en 1994,

  • Teragaton en 1997

  • Les Origines africaines des ovnis en 2006

Il a été choisi En 2004, par le Conseil des arts Anglais comme l'un des 50 écrivains Africains et asiatiques qui ont fait d'importantes contributions à la littérature britannique contemporaine.

Chez Anthony Joseph musique et littérature sont infiniment lié, L'album est publié parallèlement à un nouveau recueil de poésie du même nom que l'album : "Bird Head Son" (Bird Head est le surnom du père d'Anthony Joseph.)



"Bird head son"est un album aux tissus rythmiques complexes qui peut se révéler difficile d'accés pour les non amateurs de free-jazz.

05 décembre 2008

Coffret Putumayo








Les Coffrets et best of sont légions en fin d'années , alors dur d'y voir clair.



Voici la deuxième idée de cadeau musicale pour cette fin d'année le coffret Putumayo comprenant le "best of Africa", l'excellent "Women in jazz" et "Musica latina",



un choix varié et éclectique qui en raviera plus d'un.


03 décembre 2008

A Jazz and Blues Christmas





A Jazz and Blues Christmas :


Les Fêtes de fin d'année se rapprochant, il est naturel de penser à des idées de cadeaux et à la musique qui va rythmé la fête.


Cette année Putumayo nous invite à un Noël Blues and Jazz, difficile de refuser l'invitation de partager en famille ces 10 titres de reprises des plus grand : Ray Charles, B.B. King, Charles Brown....


On retiendra Le "Santa Baby" de Emilie-Claire Barlow :

et "the christmas Blues" de Topsy Chapman and Lars Edegran :

and have a Christmas Blues !



  1. B.B. King Christmas Celebration

  2. Charles Brown Santas Blues

  3. Randy Greer and Ignasi Terraza Trio Wrap Yourself in a Christmas Package

  4. Emilie-Claire Barlow Santa Baby

  5. Ray Charles Rudolph the Red-Nosed Reindeer

  6. The Ramsey Lewis Trio Here Comes Santa Claus

  7. The Dukes of Dixieland Merry Christmas Baby

  8. Topsy Chapman and Lars Edegran The Christmas Blues

  9. Riff Ruffin Xmas Baby

  10. Mighty Blue Kings All I Ask for Christmas

29 octobre 2008

Women of jazz

Putumayo world music présente "Women oj jazz":
Un hommage sous forme de titres choisis parmi les grandes dames du jazz : différentes époques sont concernées, des figures légendaires à la scène contemporaine.
Le mérifique "dance me to the end of love" de Madeleine Peyroux l'atteste :
Madeleine est né aux Usa mais a grandit à Paris, son "fais moi danser jusqu'à la fin de l'amour" est une reprise de Leonard Cohen.
on est bien sur la planète Putumayo, là ou la musique est profonde et légère à la foix et ou elle coule naturellement.
Cassandra wilson, Eta Jones, "goodnite" de Melody Cardot :
une reprise de Billie Holliday par Jennifer Hartswick... autant de femmes qui ont joué un rôlr clé dans l'histoire du jazz.
c'est sorti hier, le 28 octobre 2008.
  1. Melody Gardot "Goodnite"
  2. Madeleine Peyroux "Dance Me to the End of Love"
  3. Cassandra Wilson "Lover Come Back to Me"
  4. Sophie Milman "Lonely in New York"
  5. Hope Waits "Ill Be Satisfied"
  6. Kate Paradise "Mean to Me"
  7. Jennifer Hartswick "Lover Man"
  8. Stacey Kent "Shall We Dance?"
  9. Della Griffin I"t Could Happen to You"
  10. Etta Jones "Since I Fell for You"

Hope Waits "I'll be satisfied" :

26 octobre 2007

Yela "ti moon"

yela
Yela "ti moon" :


Bienvenue dans l’océan indien, ou Yela mêle son blues au jazz et aux influences métissés Latino, Caribéennes, Africaines de l’île de la Réunion.


Yela est né à Saint-Pierre, et a commencé à chanter à la chorale de l'église de la Ligne des Bambous.
Elle s’installe dans les années 90 à Paris
Et sort l’album Ma Kalou ''



"Ti moon": est le cd 3 titres extrait de l’album "ma kalou" :
  1. Ti moon:
  2. Granmoon untel :
  3. Wena makoutou :



    Le titre "DODOSYA" a été sélectionné par le label Anglais World Music Network pour sa compilation ‘‘ The Rough Guide to Planet Rock '' parue en juin 2006.

25 avril 2007

Lucien Millard interview

lucien Millard
Lucien millard a gentiment accepté de se prêter aux jeux des questions pour roots and culture, afin de parler de sa musique, des Antilles, de ses projets…
Saluons sa musique et son 2°album "hier et aujourd’hui" ainsi que sa disponibilité et son implication. Je vous invite à découvrir son site : Lucienmillard.com où vous trouverez tous ce que vous souhaitez savoir comme sa bio, ses news, ses dates de concerts ...
"femme du soleil":

Tout d’abord Lucien Millard, es ce que tu peux te présenter ?
Je suis originaire des Antilles, né à Fort de France et j'ai grandi à La Trinité. Je suis auteur, compositeur, interprète et arrangeur.
je suis musicien depuis toujours et pour toujours. La musique c'est ma colonne vertébrale, l'air que je respire, ma raison de vivre. Elle est le bateau qui m'a emporté dès mon plus jeune âge. Grâce à elle j'ai découvert de nouveaux rivages et fait des rencontres extraordiniares. La passion pour la musique est un cadeau inestimable que m'a fait la vie.

Tu es en train de préparer un nouvel album, peux tu nous en parler ?
Préparer est le mot qui me convient car je suis comme l'artisan je prends mon temps pour faire les choses, je soigne chaque étape. On me dit souvent que je suis perfectionniste, je le suis par respect pour le public et pour moi-même.
J'ai mis deux ans à terminer mon dernier album et encore parce que mon entourage m'a lancé un ultimatum.
je dois sentir l'harmonie des rythmes et des sons, il faut que ça coule agréablement.
J'aime faire écouter mes maquettes, recueillir les réactions. Ainsi j'ai ajouté un nouveau titre sur mon site "sé sa yo lé" et je serai ravi d'avoir les réactions des internautes. Il figurera sur le prochain album mais aura certainement subi quelques modifications.
Je ne connais jamais à l'avance le style de mes prochains morceaux. J'ai de la chance, je fais tout moi-même ce qui me permets de ne pas avoir la pression.

Y a t’il des concerts prévus pour cet été ou la priorité c’est l’enregistrement ?
Auparavant je ne faisais que de la scène et j'ai créé de nombreux groupes. J'ai eu envie de faire une pause. J'ai réalisé un premier 2 titres.
Cela a aiguisé ma curiosité et je me suis intéressé aux techniques d'enregistrement et de mixage. Maintenant j'alterne scène et studio (installé chez moi) selon les propositions et mes envies de composer. Le champ musical ouvert est immense quant au travail sur les sons.
Pour la scène j'ai trouvé un excellent partenaire martiniquais et ça roule.

Tu viens des Antilles, de la Martinique, mais aussi de Trinité ou tu as vécu dès ton plus jeune age, quelle influence cela a t’il eut sur ta musique ?
Lorque tu quittes ton pays natal, tu en emportes toujours un morceau avec toi. Je peux dire que la musique antillaise est le terreau, la source à laquelle je puise.
Dans un premier temps il te manque et ensuite tu le rends présent et proche par la musique. C'est comme si tu n'étais jamais parti.

Percussionniste mais aussi fabriquant d’instrument, comment en est tu venus a fabriquer tes propres instruments, et quels instruments fait tu ?
A l'origine, l'homme utilisait des éléments naturels comme instruments : coquillages, bois, graines, peaux...., mains, pieds, ....
Enfant, je fabriquais des instruments en cachette car ma famille ne voulait pas que je devienne musicien. A l'époque, le métier d'instit par exemple était mieux accepté!!!
J'ai gardé ce goût pour la fabrication de certains instruments (cha cha, syak (2 baleines de parapluie dans un manche en bois et une bombe d'insecticide martelée avec un gros clou). Mais tu peux aussi utiliser un couvercle en fer, un tambour de machine à laver, etc...tout dépend du son que tu recherches.
je suppose que c'est comme ça que sont nés les bâtons de pluie, les tambours, les cha cha....
Lucien MIllard


"mazouk":

Peut tu nous parler de la particularité des percussions de la Martinique et de trinité, en quoi sont elles différentes de celles de cuba ou de la jamaique par exemple ?
Je ne suis pas vraiment un spécialiste mais je crois savoir que les congas cubaines s'appellent aussi tambours congos et que le joueur est un "congero". Ses origines semblent être les tambours congolais N'Goma (amenés par les esclaves) et ont remplacé des instruments plus rudimentaires tels les "cajones" que l'on retrouve aussi en Espagne. Ce tambour a évolué, en un fût long et renflé. On évoque aussi l'arbre-tambour lorsqu'on évoque l'histoire des congas latines. Les spécialistes évoquent des différences dans la frappe des mains, dans les sonorités (le gordo grave, le quinto aigü, le secundo moyen), dans les rythmes et les danses qu'ils accompagnent (tango, rumba, salsa...)
Les sources des congas et du ka sont africaines. chaque tambour a ensuite évolué en fonction des contextes et des situations des populations locales.
Le Ka évoque aussi la mythologie égyptienne (le double, le monde des esprits).Il est très fortement lié à l'histoire des esclaves et était considéré comme une musique de "vié neg". c'est une expression que j'ai lue et qui marquait un peu de mépris. Heureusement les choses évoluent et le ka retrouve sa noblesse.
Le gwo ka a permis aux esclaves de parler, de s'exprimer, de résister, il leur a redonné de la dignité et de la liberté.

Qu’est ce que cela signifie pour toi de jouer du tambour ?
Et qu’est ce que le ka pour toi ?
C'est la voix de mes ancêtres qui résonne en moi et pour les autres. Cette voix dit "plus jamais ça". Il résonne des chants et des rythmes libérateurs.
C'est plus qu'un instrument , il a participé, avec la langue créole, à la naissance de l'identité antillaise.

En général dans tous rythmes il y a des claves, quelles sont les claves que tu utilisent pour accompagné le tambour (clave en bambou ?)
mon camarade musicien, Sylver, joue du tibwa sur un gros bambou, de la cloche, des percus, chant, fait du vocal. Il est le spécialiste de pleins de petites percussions.

En parlant de percussion, peut tu nous parler de la formation Gwo ka sound group ?
Avec Sylver cabrimol, nous revenons à une musique plus traditionnelle, plus épurée (percussions, tibwa, cha cha), chant
Sylver est également martiniquais et nous jouons sur le même registre nous n'avons pas besoin de nous parler longuement pour nous comprendre.
Pour les grandes scènes nous faisons appel à un musicien et une musicienne réunionnais qui ajoutent les rythmes du Cap Vert.

Quelles sont les origines africaines de ces rythmes, le vodou ? Le Yoruba ?
Imagine une multitude de petites rivières qui, en se rejoignant, forment un grand fleuve vigoureux. Voila comment j'imagine la naissance des tambours et des rythmes antillais. Ils ont été la voix des esclaves.
Mélange un peu de mythologie égyptienne, des cultures venant d'Afrique, une langue nigero-congolaise, des coutumes locales existantes déjà, tu comprends que rien n'est jamais pareil ni tout à fait différent. Ce serait compter sans l'intelligence, la créativité, l'ouverture des peuples. Tout cela fait que pour moi la question des origines n'est pas centrale. J'ai reçu un héritage musical quelques fois il émet des incantations, quelque fois il crie de rage, quelques fois il invite à la danse et souvent c'est tout cela à la fois.

Tu a fais des cours de percussions en France, devenir enseignant est un passage particulier pour un musicien, comment se passe tes cours, tu as une méthode particulière ?
J'ai un but faire comprendre aux éléves que ce n'est pas l'instrument qui fait le musicien
qu'il est inutile de se ruiner pour devenir un bon percussionniste.
Ils doivent apprivoiser leur instrument, apprendre à le connaitre, instaurer une sorte de lien avec lui comme s'il était le prolongement de son propre corps, comme s'il était l'écho de son propre rythme. N'importe qui ne peut pas jouer de n'importe quoi de but en blanc. Il y a donc d'abord un rite de reconnaissance, de ressenti des vibrations de la peau.
Après lorsque ce travail est fait, on peut passer au jeu avec lui.
J'ai imaginé une méthode "le bonhomme musicien" qui développe la créativité, l'imagination, le sens du groupe chez les futurs percussionnistes.

J'ai lu dans ta bio que tu as été coupeur de canne, es ce que quand on coupe la canne on est transporté dans le passé ? (celui des esclaves qui faisaient ce travail sous la contrainte)
Je vais t étonner, je n'ai pas ressenti cela sur l'instant. Par contre quand je joue avec mes percus ces images reviennent et prennent du sens.

Le passé de l’esclavage est fort et toujours présent dans le cœur des martiniquais non ? Mais N’est ce pas encore une source de division pour les antillais ? Certain voulant oublier et d’autres au contraire voulant encore faire vivre le feu sacré des ancients…
Quand un homme perd la mémoire il doit tout réapprendre même les gestes et les connaissances basiques.
Si nous oublions le passé de l'esclavage, avec les souffrances, les humiliations mais aussi le courage, la révolte, la lutte qui l'accompagnent, nous nous privons d'un héritage douloureux certes mais combien précieux.
ce passé c'est celui de l'humanité toute entière car la liberté des peuples se construit par des batailles féroces, des victoires éclatantes. La liberté ça se donne quelques fois mais ça se prend aussi le plus souvent.

Tu es aussi un pécheur, qu’est ce que l’on pêche à la Martinique (et trinité) ? Il doit y avoir des poissons qu’il n’y a pas en métropole.
j'ai été un mauvais pêcheur mais cette expérience m'a appris certaines choses : le respect de la nature (une mer déchainée apprend l'humilité) et la solidarité. Chacun a un travail à faire et la vie des uns dépend du sens des responsabilités des autres. Quant aux poissons j'avoue qu'avec moi ils ont coulé des jours tranquiles !!!

Et puis finalement un départ des Antilles pour la métropole où tu enrichis ton répertoire d’influences comme la techno, musicalement es ce que ce fut un tournant pour toi ?
En métropole, j'avais 19 ans, j'ai découvert le reggae, le rythm' and blues, je me suis lancé comme un fou sur ces rythmes et j'ai crée un foule de groupes pour les jouer. Je me souviens de cette époque où les groupes poussaient comme des champignons !
Beaucoup plus tard, un animateur de radio m'a demandé d'animer des soirées techno et house. J'ai sauté sur l'occasion et je n'ai pas été déçu, bonjour l'ambiance !

Tu vis en France aujourd’hui ou es tu retourné aux Antilles ?
Je vis en France, à côté de Perpignan, je suis revenu pendant 2 ans en Martinique de 1995 à 1997 où je me suis inscrit au CREM (centre robertin d'enseignement musical) et dans une école de musique à La Trinité où j'ai abordé le piano.

L'improvisation :

Pour moi, c'est la base de toute création musicale (j'enfonce une porte ouverte)
J'improvise une ligne de basse ou un rythme percussion et je laisse là quelque temps. Puis me vient une mélodie des fois ça va ensemble, des fois non. Ainsi il m'est arrivé de créer un rythme pour un morceau et finalement il rentre dans un autre parce qu'il vibre mieux.
C'est la musique qui a le dernier mot.

Tu as sortis un 2°cd l’année dernière, « hier et aujourd’hui », qui est une autoproduction, comment c’est passer l’enregistrement ?
Le CD "Hier et Aujourd'hui" est celui de la cinquantaine et résume mon cheminement personnel et artistique. Il évoque l' essentiel de mes valeurs, mes racines, l'amitié, l'amour, la tolérance.
J'ai la chance d'avoir tout le matériel d'enregistrement et de mixage et j'ai pu travailler à mon rythme sans pression.
J'ai failli devenir fou avec la technique mais je pense avoir réussi un équilibre entre les moyens techniques et le live.

Es ce qu’il y a des artistes des Antilles dont tu apprécies la musique et dont tu aimerais nous parler ?
J'ai encore quelques vieux 45 tours de Guy Conquette, Ralph Tamar, Henri Debs, David Martial. Je dois à beaucoup de musiciens d'être devenu musicien moi-même. Je ressens une grande émotion lorsque je les entends.

Quels sont tes musiciens qui ont été une source d’inspiration pour toi ?
James Brown, Bob Marley, Santana, Touré Kounda, Tito Puente, et d'autres sans oublier les jazz men de l'époque des clubs

On sait que ragga, et zouk prennent beaucoup de place dans le paysage musical martiniquais,
Qu’en est ‘il de la scène musicale antillaise aujourd’hui ?

Tout circule facilement à l'heure actuelle, la musique n'y échappe pas et ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Ce que je redoute le plus, c'est l'envahissement de la musique par la technique. Elle la standardise et la "refroidit".

Tes paroles sont souvent en créoles, peut tu nous dire quelques mots en créole ?
mwen ka vreyé bonjou ba zot, tjenbé raid pa moli !

Le créole est une langue très belle pour la musique (pas seulement) es ce plus difficile d’écrire et de chanter en français ?
Je parle spontanément créole lorsque je suis dans une relation détendue et chaleureuse avec une ou plusieurs personnes. C'est une langue d'amour et de paix.
Je parle le français dans mes relations courantes, de tous les jours.

S’il y a un passage d’un texte en créole que tu souhaites nous expliquer ou traduire, un refrain, un bout de texte ?
Frè ya, mété ko doubout, krazé chenn la, pété pak pou bay douvan, fok ou soti adan vyé rèv tala, ......
c'est un extrait du titre "wonm la" qui s'adresse à un de mes amis resté en Martinique. Nous avions révê de courir le monde ensemble.
Malheureusement , ce rêve ne s'est jamais réalisé. Cette chanson lui rend hommage
"wonm la" :

Voilà, merci infiniment Lucien millard, je te laisse naturellement le mot de la fin :
on ne quitte jamais ce que l'on aime, on l'emporte au fond de soi.


lucien Millard Lucien Millard, interview by yogi.

22 août 2006

Dean Fraser "Sax of Life"


Dean Fraser " Sax of life" :
Si vous ne connaissez pas Dean Fraser, il est temps de se pencher sur ce musicien incontournable du reggae.
Sorti en 2003 chez VP records, "sax of life" nous fait swinguer avec une certaine nostalgie du bon vieux temps à la Jamaicaine.
le saxophoniste ténor se penche sur des standards du reggae et du rocksteady comme "nice time" " de Bob Marley, ou "Ballroom Floor" de Bunny Wailers .
"War in the east" :, "Star", "race track", "Burial", "sax of life", "first cut" pas mal de petites perles en perspectives.
  1. Star
  2. Nice Time
  3. Willow Tree
  4. Ballroom Floor
  5. Race Track
  6. Burial
  7. Sax Of Life
  8. Park Medley
  9. Saddam
  10. War In The East
  11. First Cut
  12. Stormy Days
  13. Alkeda
  14. Grooves
  15. Watch The Sound

26 mai 2006

jazz métisse

Le Jazz est une musique qui puise son origine dans la rencontre de deux conceptions différentes de la Musique: la conception africaine et la conception européenne. c'est un lent métissage culturel qui est à l'origine du jazz la musique afro-américains et l' euro-américains ont fusionné petit à petit, au gré des rencontres entre les deux communautés.( rencontre et choc des civilisations dut à l'esclavage et à la déportation de milliers d'Africains pour le travail des colonies.)c'est au XIX° et XX° siècle, que le déplacements de la main d’œuvre noire, libérée de l'esclavage en 1865, vers les grands centres urbains en pleine expansion créa ce mélange musical qui a donné naissance à une nouvelle forme de musique : le jazz. steve coleman " saudade"
dewey redman "tarik" :
omar sosa "bembon" :

17 mai 2006

cassandra wilson

Née et élevée à Jackson, dans le Mississipi, cassandra wilson accompagne en chantant son père guitariste alors qu'elle n'est qu'une enfant. Son diplôme d'information acquis, elle obtient un poste à la télévision locale, mais n'est pas épanouie. Elle quitte alors sa ville natale et se rend à New York où son rêve devient réalité. La chanteuse démarre au sein du M'BASE du saxophoniste Steve Coleman. Elle y côtoie de nombreux musiciens de jazz de tous horizons. Son registre est teinté des périodes musicales qu’elle a traversée , avant-garde, postbop, postfree, funk, rap. On dit de sa voix qu’elle est « puissante, au timbre clair et juvénile, une maîtrise rythmique qui la porte à s’adapter aux environnements les plus risqués et aléatoire ». Je rajouterai qu’elle n’es pas très loin d’une Nina Simone plus moderne et joyeuse. Elle est insaisissable, et paradoxalement incontournable. son album 'rendez vous est l'un des meilleurs,
la voix de cassandra avec le pianiste français Jacky Terrasson. Voix, piano, contrebasse et percussion : une composition simple, avec un rythme lent, "old devil moon" :
« Oui, ce disque est un peu nostalgique, si vous voulez. En fait, je ne fais pas de différence entre passé, présent et futur... La musique est intemporelle. Les vérités que nous trouvons dans le passé sont importantes pour aujourd’hui et pour demain. Tour cela n’est pas conscient, j’essaie juste d’établir des connexions entre des périodes. »
« Si je suis retournée là-bas avec mes musiciens, c’était pour créer un environnement, les mettre au contact de la culture locale, du climat et du tempo, pour que leur jeu s’en ressente. Les gens absorbent leur environnement, leur psychisme s’en ressent toujours... Si nous étions restés à New York, nul doute que le disquue eût été différent. La musique n’est pas qu’une histoire de notes : l’attitude, le goût, les odeurs, tout ça va dans le corps de la musique. Ça ne se mesure pas, c’est là... » cassandra wilson.
pour écouter "closer to you " :

18 avril 2006

omar sosa

omar sosa en concert aux suds. Elevé dans la tradition Yoruba, Omar Sosa est né à Camagüey à Cuba le 10 avril 1965. Il entre à l’Ecole provinciale de Musique de Camagüey alors qu’il n’a que 5 ans. Il y passera 12 ans de sa vie puis part à la Havane pour travailler davantage les percussions. Extrêmement doué, il fonde son groupe « Tributo » avec lequel il part jouer pour les soldats pendant les guerres en Angola, au Congo et en Ethiopie…Le succès au piano, n’arrivera finalement que plus tard, lorsqu’en 1988, le chanteur cubain Vincente Feliu, lui demande de devenir son directeur artistique. Vient ensuite une nouvelle formation « Xl Talla extra », mais le pianiste et compositeur rêve d’autre chose. Il part s’installer en Equateur, et enchaîne différentes formations parfois comme percussionniste, parfois en tant que pianiste. Après s’être installé à San-Francisco, il enregistre en 1996, son album « Omar, Omar », dans lequel on trouve déjà sa patte et sa sensibilité, mêlant musique cubaine, rites de la santéria (le vaudou afro-cubain), ou encore jazz et slam en provenance des Etats-Unis.
sentir ... " sucesion en blanco" extrait de l'album " sentir "

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