22 novembre 2007

Roland Monpierre "Bob Marley la légende des Wailers"

bob marley la legende des wailers roland monpierre

Interview De Roland Monpierre, auteur et dessinateur de la BD "Bob Marley la légende des Wailers".









Roland nous accueille dans son atelier, en bas de Montmartre, alors qu’il rentre juste d’un séjour en Jamaïque ou il a put confronter son travail de dessin à la réalité de Kingston.
Autour de nous des croquis, et des pages de bd en cours, et le poste qui joue doucement un vieux vinyl de Bob Marley and the Wailers.








Bob Marley and the wailers "jah live":










Roland, tout d’abord peut tu te présenter et nous parler de la " légende des wailers " ?





"Bien sur, je m’appelle Roland Monpierre, je suis auteur de bande dessiné, je suis scénariste et dessinateur.



J’ai sorti il y a un an le premier tome d’une série en 2 volumes.



C’est l’histoire de la vie de Bob Marley, bien entendu ça s’appelle "la légende des Wailers", et le 2° va s’appeler "la légende du lion".



"La légende des Wailers "donc sorti il y a un an pour le 25° anniversaire de la vie de Bob Marley, aux éditions Albin Michel. C’est un album de 48 pages en couleurs.





"A l’époque je voulais absolument raconter l’histoire des Wailers parce que ça me semblait intéressant de montrer le parcours initiatique de 3 jeunes issu du ghetto de Kingston.




Et comment ils arrivent à s’en sortir, à se battre ensemble, en solidarité à créer un groupe qui allait fournir la matière au reggae le plus connu au niveau mondial.



C’est important, ils sont partis de vraiment très peu de choses, puisqu’au début quand ils ont commencer à jouer, quand ils étaient gamin, ils jouaient sur des bidons, ils faisaient eux même leurs guitares.
Et petit à petit ces trois personnalités sont devenues des grandes stars.
Et en terme de bd, c’est intéressant pour moi de différencier Ces trois hommes qui étaient effectivement très différent.
Il y avait Bunny Wailers qui était quelqu’un avec un esprit très religieux, très préoccupé par la mystique, qui était quelqu’un apparemment assez discret.



Peter Tosh était quelqu’un d’extrêmement fort en gueule comme on dit, très très militant, assez violent dans ses textes, etc…
Et entre les deux, exactement entre les deux, il y avait Marley.
Et le plus drôle c’est qu’au niveau des voix c’était différent.
Par exemple Peter Tosh avait une voix très grave de barrington, Bunny avait une voix aigue, et Marley avait juste la voix entre les deux.




Donc Ils étaient vraiment très complémentaire, les 3 mousquetaires de la musique.
Donc effectivement, les trois personnages j’ai joué sur les caractères peut être en les déformant un peu, car c’est quand même de la bande dessiné mais en respectant l’histoire.
Mon but c’était vraiment de montrer comment ils avaient eut du mal à arriver. ET Comment malgré tout ils y étaient arrivés, et au moment ou le succès arrive, c’est le moment de la séparation.




Ce qui est intéressant comme problématique, et en plus l’idée de solidarité, quand on est dans un pays pauvre, c’est important. Dans l’histoire des Antilles on a pas l’impression que les gens sont ensemble, on a l’impression ils sont seuls. Alors là c’est vrai qu’ils étaient vraiment ensemble. En jamaique, plus particulièrement, la musique est un lieu ou les gens se retrouvent ensemble, et sont solidarisé.
Malgré les difficultés, malgré les problèmes entre humains c’est quand même aujourd’hui encore un réseau très intéressant.




Moi je suis aller en Jamaïque à deux reprises, depuis que cet album a été fait, et c’est par le biais des musiciens que j’ai rencontré le plus de personnes. Et j’ai vu le milieu le plus actif et le plus positif.
J’ai vu des gens quand même extraordinaires de plus de 60 ans qui font du reggae depuis qu’ils sont petits, depuis qu’ils sont gamins.
Ils sont carrément avec un 5° membre qui est leur instrument. Avec une vivacité, une joie de vivre, une intelligence, une culture, et surtout toujours des idées à défendre.
Les choses ont évoluées, ils ont évolués mais ils ont toujours ce message qui est extrêmement positif et qui essaie d’apporter une idée de changement de société, de changement de monde même.




Et je suis en train de travailler sur le 2° album, la légende de bob, "la légende du lion" qui concerne les années 72 à 81, le moment de son décès. Donc la il est seul, c’est la star, et il y a une autre problématique, c’est qu’accédant au grand succès international, il devient un peu un espèce de porte parole de sa communauté en Jamaïque.




C’est un pays ou le fait d’être noir ou d’être blanc est quelque chose de très marqué. La société est vraiment régit en strate et pauvreté et richesse sont des choses bien déterminées.

Quand on passe de l’un à l’autre c’est comme si on changeait de quartier parce que tout est fait en quartier à Kingston.
Je ne connais pas toute la Jamaïque, je connais surtout Kingston.
C’est quand même là, au niveau musique que les choses se sont passées.

Et tout est géré en quartier, on passe d’un quartier à l’autre, d’une boule à l’autre en fait et c’est complètement différent.
D’un quartier pauvre à riche, d’un quartier d’affaire à un quartier délaissé, de belles maisons à rien.
Les contraires sont criant, aussi bien au niveau de l’argent, que de la vie que de tout en fait.

Et Marley va connaître ça, en essayant de ne jamais oublier d’ou il vient. Il n’a pas le choix, il faut qu’il monte. A un moment on se dit si c’est une star du reggae, le gars il va pas nous recevoir dans une chaumière donc forcément ça va avec, avec le succès.

Mais c’est quelqu’un qui a toujours toujours voulu se rappeler d’ou il venait.
Il y avait apparemment, enfin d’après ce que moi je ressens en l’écoutant, une grande honnêteté dans ses chansons. Ce qu’il retranscrit c’est vraiment ce qu’il vivait.

Il se critique lui même dans ses chansons.
Il faut savoir, c’est des chansons codées parfois.
Mais en fait il parle de lui, il parle de ses doutes, de ce qu’il cherche et surtout ne jamais oublier qu’au départ il y avait une origine à son histoire.
Son histoire c’est la rue, c’est le ghetto, qui est un monde difficile, et dur.
Et de toute façon, quelque part, la vie a fait qu’il n’aura jamais le temps d’être corrompu, il meurt très jeune.
Tout ça était passionnant, c’est une histoire un peu avec des choses éternelles que l’on retrouve. Et c’est un parcours de combattant, c’est forcément un beau parcours et pour un auteur c’est quelque chose d’extraordinaire à faire.


bob marley, la legende des wailers roland monpierre Comment est tu venu au reggae ?





"Alors moi je suis venu au reggae parce que mon frère était musicien de reggae.

Mon frère est allé en Jamaïque bien avant moi.


Et un jour il est venu avec un disque, j’ai toujours aimé la musique en plus, donc un jour il est venu avec un disque de Bob Marley qui s’appelle « rastaman vibration » que je ne connaissais pas du tout.


Ça été un moment fort, d’un seul coup je me disais, je ne comprenais pas encore tout à fait les textes, je ne parlais pas autant anglais que maintenant, et je me disais comment quelqu’un peut en quelques morceaux, en quelques notes de musique, être aussi familier.



Je retrouver la musique antillaise, je retrouver un peu de musique africaine, j’aimais bien ce rythme là qui me parlait. C’est un rythme qui se joue sur le contre temps sur le cœur. Je me sentais proche de cette culture, à moment donné, je me dis mais c’est d’ou ça ?
Jamaïque, Antilles, ah ça y est il y a une proximité, je commence à comprendre.

Et quand j’y été, c’est vrai j’ai étais emballé, je me suis dis ça c’était extraordinaire.
Là j’avais vraiment un exemple, là ça était vraiment un exemple.

Moi je ne fais pas de musique mais en tant qu’auteur c’est comme si quelqu’un était venu et avait mis la barre au plus haut et me dis voilà ou il faut aller. On peux aller là parce que lui est aller là.

Parce que moi je vis à Paris, je ne suis pas dans le ghetto, quand j’ai voulu apprendre à faire du dessin, y avait des écoles. Bon là ça était beaucoup plus compliqué, là on se dit : le type est vraiment partie de rien, rien, rien, rien, rien.

Le minimum que je fasse même si j’y arrive pas c’est d’essayer d’y arriver.
Moi c’est ce que tous les jours quand je prends mon crayon, j’essaie de faire.
bob marley

Quelle différence y a t’il entre la jamaique que tu viens de visiter pour la deuxième fois et la Guadeloupe ?




Alors il y a beaucoup de différence, mais la première différence aujourd’hui comme ça, tak, la première chose qui se passe c’est qu’en 62 la Jamaïque devient indépendant.
Alors ça a l’air de rien, c’est une indépendance particulière parce que comment peut on être vraiment indépendant quand on est une petite île comme ça, c’est pas évident.
Mais les Jamaïcains quand on va dans les rues, on voit des banderoles ou il y a marqué : fier d’être jamaïcain !
La Jamaïque c’est une idée précise de quelque chose, c’est un pays, c’est une nation.


La Guadeloupe n’est pas une nation, La Guadeloupe est un département français.


Alors c’est un département avec tout ce que cela implique, non latin. Mais c’est dur, je comprends très bien que ce soit difficile quand on est en Guadeloupe de savoir ou on est, moi je suis français, je suis de la Guadeloupe mais la Guadeloupe c’est quoi ? Et on peut aller très loin en arrière, on trouve pas forcément de solution.



D’un coté il y a les états unis mais on parle pas anglais. On va dire c’est un truc très compliqué.
Moi la chance que j’ai eut à la limite c’est d’être né à paris parce que je pense que si j’étais né la bas j’aurai aussi beaucoup de problème d’identification.




Bob Marley "rat race" :




Et tant qu’on a pas résolu le problème de savoir qui on est on peut pas avancer.
Savoir qui on est c’est quand même avoir d’un seul coup apporter tous les outils possibles.
Je sais qui je suis je me suis accepter. Je suis comme ci je suis comme ça, Je suis noir, blanc, métisse, machin, chose, etc ...


je fais ça, je veux faire si, qu’est ce que j’aime, quelle est mon rêve, c’est ça, je vais déjà essayer de me battre pour ça.
Et après On va voir.
Et à partir du moment ou on sais ça, je dis ça parce que par exemple Marley lui même a dut se poser la question puisqu’il étais métisse, suis je noir, suis je blanc, ou suis je autre chose ?
Je suis métisse, de quel coté suis je ?
Es ce que je suis du coté noir, lui il a visiblement choisi, à un moment donné d’être noir.



Ça pas dut être si facile que ça, et je pense que ça a pas était aussi simple que ça dans sa vie. Parce que je pense qu ‘à des moments, l’argent venant, les moyens venant. Parce que peut être à moment donné, il a dut se poser le problème quelque part parce que c’est pas si simple que ça, c’est un problème d’éducation.


Dans le langage créole, je connais pas précisément le patois jamaïcain mais au niveau du créole guadeloupéen, par exemple, il y a des termes et des mots qui désignent l’homme noir comme étant moins bien que l’homme noir, un enfant qui est né métisse on dit qu’il a échappé.
Donc il a échappé en fait à la malédiction d’être noir.
Moi c’est quelque chose qui me marque.
Parce que je me dis c’est dans la culture, c’est comme ça, c’est à dire mes propres parents.
Quand on parle comme ça, dans le langage qu’on utilise comme ça, on est marqué, on se marque soit même du sceau de l’infamie.

En sachant bien entendu que la religion n’a pas arrangé les choses. Ce sont des pays, jamaique, Guadeloupe, toutes les Antilles qui sont extrêmement mystique naturellement.
Et je comprends très bien parce que quand on est sur place, là bas.

Je me rappelle, Un jour j’étais en Guadeloupe, je devais raccompagner mon frère, et je rentrai, et à moment donné je suis rentré à pieds car c’était pas très loin, ça valait le coup car il faisait extrêmement beau, je sais plus comment ça c’est passé, je me suis retrouvé dehors, Je me suis retrouvé dehors et j’ai vu un coucher de soleil extraordinaire, d’une beauté.



roland monpierre
"J’avais déjà vu quelque chose comme ça quand je suis monté sur les hauteurs du rendez vous du côté des deux mamelles.
les deux mamelles c’est deux montagnes qui ressemblent à deux mamelles. La Guadeloupe elle même est une île très féminine.
Il y a des endroits de beauté qui sont absolument hallucinant, vraiment des moments ou on se dit c’est tellement beau, je comprends que quand on vit la tous les jours, et surtout on n’a pas tellement d’issue, il faut qu’on trouve quelque chose…
Il faut expliquer les choses comme ça.

Moi je trouve qu’aujourd’hui, moi en tant qu’auteur, je me dis ça c’est des points forts.
Faisons des points faibles, des points forts, faisons ce qui apparaît soi disant une faiblesse…

Faisons de l’interrogation sur nous même une bonne question, effectivement je suis métisse, qu’est ce que ça signifie ?
Qu’elle est ma place dans la société ?
Es ce que le fait d’être métisse me donne plus de place que si j’étais complètement noir ?
Ou moins que si j’étais blanc et pourquoi ?
Et qu’est ce que ça veut dire ?
Es ce que ça veut dire que ma peau va changer mon esprit ?
Non.
Et si elle change pas mon esprit qu’est ce que c’est que ce regard qui a sur moi ?
Es ce mon regard ou est ce celui des autres ?
Et on peut aller très très loin comme ça dans la réflexion.

Donc la Guadeloupe connaît ses problèmes là, que la jamaique a réussi quelque part, pas toute la jamaique, mais disons qu’il y a eut ce formidable mouvement que l’on appelle le mouvement rastafari.

Moi je ne suis pas croyant, mais je respecte a cent pour cent cette idée là parcequ’elle s’appuie sur une réflexion extrêmement juste. A savoir qu’il n’y a pas de raison que dieu ne soit pas noir aussi. Apres tout l’homme est fait à son image, je suis un homme, je suis noir, pourquoi dieu ne serait pas noir après tout.

Et là ça devient rigolo car on peut tout retourner comme ça, et les Jamaïcains retournent les chemins dans leurs langages. Eux par contre, c’est très intéressant, Alors qu’en Guadeloupe on a tendance a sous estimé, en jamaique, en tout cas dans le patois Jamaïcain on essaye de relever les choses.

Il y a un très bel exemple de ça c’est qu’en anglais on dit, un oppresseur, donc quelqu’un qui t’oppresse on dit uppressor et up non celui qui m’oppresse c’est pas positif c’est négatif, c’est pas up c’est down, on dit downpressor qui veut dire la même chose, mais dans le langage, attends le langage du colon que tu ma rapporté je le remet en question dans ma langue même car je comprends que si tous les jours je répète ça, dans un sens ou dans l’autre je change les choses, je change la mentalité.
Je trouve ça formidable.

Cette chose là est venue en Guadeloupe, Cette idée là malgré tout elle a traversé, malgré les langues.

Aujourd’hui ce qui ma fantastiquement surpris et que je trouvais génial, c’est que j’étais invité cette année par l’alliance française en Jamaïque pour faire une exposition sur mon album, et une bonne partie des gens qui faisaient partie des structures, et aussi ceux qui sont venu à l’exposition, soit qui vivait en jamaique, soit qui faisait partie de l’alliance française ce sont des Guadeloupéens et des martiniquais.

J’ai trouvé ça fantastique, et quand la première fois que je venais en Jamaïque je me suis présenté, je viens de la Guadeloupe, ah Guadeloupe, good music ! good dj !
Là du coup on gagne un temps.
On vient quelquepart avec quelquechose, voilà j’ai fait un bouquin et en plus je viens avec un projet.

Là j’ai travaillé avec des étudiants que j’ai rencontré, avec les étudiants d’écoles d’arts, parcequ’il y a des choses à faire des rencontres à faire, parce que sur place on ne sait pas ce que c’est que la bande dessiné. Les jeunes n’ont pas conscience, parce que la bas On lit les comics, qu’on peut raconter une histoire sur la longueur.

Et quand on arrive avec ça, les gens vous accueillent à bras ouvert, on fait des rencontres.
La première fois que je suis venue, j’avais rencontré plein de personnes, j’étais super content, quand je suis revenu et le hasard a fait que j’ai pas put les retrouver, car mes bagages sont restés bloqués à Miami pendant 4 jours, du coup j’ai pas put appeler les gens que je devais joindre, du coup j’ai rencontrer d’autres personnes.

Et par un biais totalement étonnant et sûrement il n’y a jamais de hasard, je suis arrivé aux musiciens d’une autre manière, ça fait que maintenant j’ai deux réseaux, la prochaine fois que j’irai j’aurai deux réseau pour pouvoir faire les choses et rencontrer les gens.
Ça c’est assez formidable.

Donc voilà au niveau culturel on des bases communes, on a une histoire très très proche.
La barrière c’est la langue et encore, et la distance, parceque c’est très compliqué d’aller entre la Guadeloupe et la Jamaïque, c’est plus compliqué que de faire Paris Kingston.

Le système de déplacement entre île est très complexe, très cher, très difficile, pas normal, c’est pas normal que ce soit aussi cher, c’est pas possible.
Miami Kingston ça va, parce que Miami Kingston ok on a compris, Miami Cuba Kingston, on a compris, on voit la proximité.

Mais ces îles là elle ont besoin de circuler, Les Antilles c’est une entité proche et commune et elle complètement morcelé, elle est pas du tout rassembler. Quelquepart je me doute qu’il doit bien y avoir une raison, un choix politique, géopolitique, il doit y avoir quelquechose.

Le vrai problème est qu’autant la Guadeloupe est sous dépendance de la France, autant la Jamaïque est très dépendante de cette région des états unis.
Et il y a une vraie barrière,
Quand je vois la difficulté à passer une frontière, quand on arrive à Miami et quand on va du côté anglais, le traitement, la façon dont on passe la douane est très symbolique. Comme c’est compliqué, comme c’est difficile…
les bagages fouillés, bon je sais bien qu’il y a des problèmes avec le 11 septembre mais c’est pas que ça, c’est aussi parce que de toute façon quelque part on filtre, on montre bien aussi que c’est pas le même pays, que c’est pas les mêmes lois.
Et seulement si on va sur place que l’on peut à ce moment là retrouver de l’humain, discuter, parler, etc… "


bob marley
Es ce que tu as prévu une suite ou la prochaine bd sera sur un thème différent ?




"Ce sera quelquechose qui concerne les Antilles, et ça se passera probablement pendant l’époque de la révolution française, encore une situation de crise.
Les situations de crise sont intéressantes car elles mettent à jour une énorme humanité dans un sens ou dans l’autre positif ou négatif.


En Guadeloupe particulièrement, ce qui est intéressant c’est que contrairement à la Martinique il y a eut des populations qui se sont mises ensemble.


Noir libre, noir esclave échappé ce qu’on appelle les nègres marrons, et parfois des blancs abolitionniste se sont mis ensemble pour arrêter la société esclavagiste, et par contre ça c’est terminer dans la violence.
Comme les colons voulaient pas arrêter, il s’est passé quelquechose de violent Qui s’est pas passé ailleurs par contre.
Donc tout ça a mit a jour des personnages, des identités, des histoires que moi je trouve extrêmement intéressante.
Je suis en train de bosser dessus, comme j’ai pas terminé l’album précédent pour l’instant je suis un peu distrait la dessus.
Et ce sera une série, ce qui me donnera le temps d’utiliser vraiment, de mettre à jour les personnages, dans un décors réel, dans une histoire réelle mais à travers une fiction.


Je sors un petit peu de la biographie qui est lourde, qui est dure à gérer, pour un travail plus léger aussi bien au niveau du dessin que de l’histoire, quelquechose plus de l’ordre de la bande dessiné sur une époque que je connais bien et dans laquelle moi j’ai beaucoup de choses à raconter et dans laquelle il y a beaucoup de choses à raconter.


Il y a des personnages extraordinaires aussi bien masculin que féminin.


De tout les côtés, que ce soit du coté blanc ou que ce soit du côté noir, rien n’est simple, tout est complexe tout est intéressant.

Et comment aussi un changement de monde pour toute l’Europe finalement, et jusqu’au Antilles.

Ce qui est intéressant c’est que les belles idées abolitionnistes entre guillemet, elles sont arrivées aux oreilles des esclaves !
Et il y a vraiment un chemin qui s’est fait, c’était pas si évident, à l’époque il y avait pas d’avion. Les gens se sont dis « on va être libre ». Ils ont sut, il y a quelqu’un qui a put leur dire, on est dans une histoire extraordinaire. Voilà."



"propos recueillis par yogi"

bob marley

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Super BD ! Big Up Roland ! On attend la suite avec l'impatience.... !

Yogi / Roots and Culture a dit…

Oui un large big up à Roland pour son accueil et son travail !

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