Claude Lévi-Strauss est naît à Bruxelles le 28 novembre 1908. de parents français, il étudie à Paris le droit jusqu'à la licence, et la philosophie; il est reçu à l'agrégation de philosophie en 1931. La philosophie, néanmoins, le déçoit et il décide de se consacrer à l'ethnologie c'est-à-dire à l'étude des sociétés dites primitives. « Ma carrière s'est jouée un dimanche de l'automne 1934, à 9 heures du matin, sur un coup de téléphone. » C'est ainsi que l'on devient ethnologue presque par hasard.En 1934, Claude Lévi-Strauss a 26 ans quand le directeur de l'École normale supérieure lui demande s'il veut partir enseigner à l'Université de São Paulo
c'est le début de sa carrière d'ethnologue débute, il est invité à venir enseigner la sociologie à São Paulo, où il restera jusqu'en 1939.en 1935, il part pour le Brésil comme professeur de sociologie à l'Université de São Paulo. C'est à cette occasion qu'il séjourne parmi les populations indiennes de l'Amazonie : nambikwaras, caduvéos et bororos, et mène ses premières enquêtes de terrain. C'est le récit de ses voyages à l'intérieur de ces sociétés dites « primitives » qu'il racontera, en 1955, dans le livre qui l'a rendu célèbre, "Tristes Tropiques".De retour en France à la veille de la guerre, mobilisé en 1939-1940, il part en suite pour les états-unis en 1941, sur un paquebot où il voyage avec André Breton. Il enseigne à l'Ecole libre des hautes études, et à la New School for Social Research de New York. c'est alors qu'il découvre les travaux fondamentaux de la linguistique et de l'anthropologie, et notamment ceux de roman Jakobson et de franz Boas.il fut alors très influencé par marx.lévi strauss a connut une reconnaissance énorme et justifié de son vivant : de 1945 jusqu'à la fin de 1947, il est conseiller culturel auprès de l'ambassade de France à Washington. En 1948, il publie la "Vie familiale et sociale des Indiens Nambikwara" et soutient sa thèse les Structures élémentaires de la parenté. Ces deux premières œuvres le font docteur d'Etat.Il démissionne en 1948 pour se consacrer à son travail scientifique, devient sous-directeur du musée de l'Homme en 1949, puis directeur d'études à l'École pratique des hautes études, chaire des religions comparées des peuples sans écriture.
Il est nommé professeur au Collège de France, chaire d'anthropologie sociale, qu'il occupe de 1959 à sa mise à la retraite en 1982. Claude Lévi-Strauss est membre étranger de l'Académie nationale des sciences des États-Unis d'Amérique, de l'American Academy and Institute of Arts and Letters, de l'Académie britannique, de l'Académie royale des Pays-Bas, de l'Académie norvégienne des lettres et des sciences. Il est docteur honoris causa des universités de Bruxelles, d'Oxford, de Chicago, de Stirling, d'Upsal, de Montréal, de l'université nationale autonome du Mexique, de l'université Laval à Québec, de l'université nationale du Zaïre, de l'université Visva Bharati (Inde), et des universités Yale, Harvard, Johns Hopkins et Columbia. Il a été élu à l'Académie française, le 24 mai 1973. qualifié de structuraliste. Fondée sur l'élucidation du fonctionnement de l'esprit humain, l'interprétation théorique manifeste une recherche des liens entre nature et culture, notamment dans les systèmes de parenté et la production des mythes. Sa vision pessimiste de l'évolution actuelle de l'humanité fait aussi apparaître Lévi-Strauss comme un anthropologue philosophe, héritier de Jean-Jacques Rousseau. En outre, il ne cesse de manifester un vif intérêt pour les créations et les conceptions esthétiques des sociétés qu'il étudie et pour celles de la sienne.Dans ses entretiens radiophoniques avec Georges Charbonnier, en 1959, Claude Lévi-Strauss oppose les sociétés qu'étudie l'ethnologue aux sociétés modernes : « sociétés froides » et « sociétés chaudes ». Il reviendra sur cette distinction dans sa leçon inaugurale au Collège de France, en 1960. Il précise, à propos des sociétés qu'étudie l'ethnologue, pourquoi elles peuvent être définies comme « froides ». Il ne s'agit pas de dire que ces sociétés sont hors de l'histoire : elles sont dans l'histoire et leur passé est aussi ancien que le nôtre, elles ont connu des transformations, des crises, des guerres. « tout en étant dans l'histoire, ces sociétés semblent avoir élaboré une sagesse particulière, qui les incite à résister désespérément à toute modification de leur structure, qui permettrait à l'histoire de faire irruption en leur sein. »l.s.
« L'ensemble des coutumes d'un peuple est toujours marqué par un style ; elles forment des systèmes. Je suis persuadé que ces systèmes n'existent pas en nombre illimité, et que les sociétés humaines comme les individus -dans leurs jeux, leurs rêves ou leurs délires -ne créent jamais de façon absolue, mais se bornent à choisir certaines combinaisons dans un répertoire idéal qu'il serait possible de reconstituer."
« Je dirais que les sociétés qu'étudie l'ethnologue, comparées à notre grande, à nos grandes sociétés modernes, sont un peu comme des sociétés « froides » par rapport à des sociétés « chaudes », comme des horloges par rapport à des machines à vapeur. Ce sont des sociétés qui produisent extrêmement peu de désordre, ce que les physiciens appellent « entropie », et qui ont une tendance à se maintenir indéfiniment dans leur état initial, ce qui explique
d'ailleurs qu'elles nous apparaissent comme des sociétés sans histoire et sans progrès. Tandis que nos sociétés ne sont pas seulement des sociétés qui font un grand usage de la machine à vapeur ; au point de vue de leur structure, elles ressemblent à des machines à vapeur, elles utilisent pour leur fonctionnement une différence de potentiel, laquelle se trouve réalisée par différentes formes de hiérarchie sociale, que cela s'appelle l'esclavage, le servage, ou qu'il s'agisse d'une division en classes, cela n'a pas une importance fondamentale quand nous regardons les choses d'aussi loin et dans une perspective aussi largement panoramique. De telles sociétés sont parvenues à réaliser dans leur sein un déséquilibre, qu'elles utilisent pour produire, à la fois, beaucoup plus d'ordre - nous avons des sociétés à machinisme -et aussi beaucoup plus de désordre, beaucoup plus d'entropie, sur le plan même des relations entre les hommes» c.l.strauss interview de lévis strauss :
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