Pas d’orientation particulières si ce n’est qu’on a voulu rester fidèles à notre
identité.Par contre, par rapport aux autres albums, les moyens mis en œuvre
étaient plus conséquents, on a donc gagné en qualité.Une plus grande maturité artistique aussi et une plus grande préparation.
On a mis 3 ans entre la préparation, l’enregistrement et la finalisation de Roots Meeting. Et je pense que ça se ressent vraiment. On a également eu la chance de travailler avec un réalisateur indépendant, Stephan Blaess, qui a su nous comprendre, et analyser notre son.
C’est le concept qu’on souhaitait développer dans cet album. Le second album
« Vampayah » était sous titré « Ina Showcase Style », et
chaque version était accompagnée de son dub.Sur « Roots Meeting »,
chaque guest devait se poser sur au moins un de nos riddims.On voulait surtout
qu’apparaissent nombre d’artistes avec qui nous avions eu l’occasion de
travailler. Il était donc légitime de retrouver Earl 16, Ken Boothe, Kenny
Knots, Brother Marcus…
Pour la plupart, nos titres étaient déjà écrits.
sur « Who Really Cares » de Ken Boothe, sur lequel j’ai voulu faire
une version, inspirée des deejays des 70’s, genre « discomix », en
reprenant le thème de Ken et en développant mes propres lyrics. Le second titre
fut « Propaganda » où la tune de Kenny Knots existait déjà depuis 2
ans.
yogi : Le choix du titre roots meeting a t'il été motivé par ces 8 featurings sur l'album ?
On voulait un titre qui reflète à la fois la couleur de l’album et qui puisse
coller au plus prêt au concept. Donc pour nous, le titre « Roots
Meeting » s’est imposé comme une évidence.
Comme je l’ai déjà dit, c’est vrai qu’on retrouve pas mal d’artistes qui, à un
moment donné, ont croisé notre chemin.Mais pas seulement.
Pour Jah Marnyah, par exemple, on le connaissait depuis quelques années, pour ces prods chez Vibronics.
On voulait aussi un artiste avec une vibe plus actuelle. Comme nous
avions un link avec Steve Vibronics, l’enregistrement de Marnyah fut quelque
chose de très facile à mettre en place.On voulait aussi un deejay. Au départ,
on a pensé à Ranking Joe, mais impossible à cutter à l’époque donc on s’est
retourné vers Sixteen qui avait le contact de U Brown.Ce dernier vivait à
Londres et ça n’a donc pas été bien difficile à le convaincre de faire une
version sur un de nos riddims. Depuis, on est en contact avec eux très
régulièrement.
Pas du tout ! Même si je suis relégué à une place moins exposée, je prends
plaisir à faire la guitare rythmique et les choeurs dans notre configuration
backing.Pour nous, le backing band reste quelque chose que l’on veut développer
et surtout ne pas abandonner.Ca nous a beaucoup apporté, humainement et
artistiquement, et j’espère que l’on aura l’occasion de travailler avec d’autres
artistes à l’avenir.
yogi : à propos de rencontre, on est obligé de parler du grand ken Boothe et de sa voix légendaire, alors cette rencontre avec Ken Boothe ?
Je me rappelle du jour où on nous a proposé de le backer. On était en tournée
avec Earl Sixteen et ce jour là on jouait en Bretagne.Il était midi et on reçoit un coup de fil d’un producteur parisien qui nous dit : « Voilà
j’ai la possibilité de faire Ken Boothe dans un mois pour deux dates au Cabaret
Sauvage, à Paris, mais le hic, c’est que je n’ai pas de backing band. Est-ce que
ça vous branche ? ».On a un peu hésité, parce que Ken est un monument et parce qu’on ne connaissait pas trop son répertoire. On est effectivement plus roots que ska et rock steady. En plus, on avait la pression du temps :
seulement un mois pour bosser ses titres. Finalement, après 3 minutes de
délibérations, on a décidé de relever le défi et au final ça a abouti à
l’enregistrement de son premier live après 40 ans de carrière. On a bien fait de
dire oui.
Sans aucun doute, la rencontre avec Sixteen.
C’est le premier artiste qui nous a fait confiance et avec qui on bosse très régulièrement. Il est resté fidèle au
groupe et notre collaboration a dépassé le cadre professionnel.Sixteen est devenu un véritable ami. Ensuite, on peut évoquer Josie Mel avec qui on a vécu
pendant plusieurs semaines, 24h sur 24. Ca créé forcement des liens.Kenny Knots est aussi un artiste avec qui on a une forte affinité.
Yogi : pouvez vous nous rappeller quand et comment est né le groupe ?
On est pour la plupart amis d’enfance.
Pour certains d’entre nous, on se connait depuis plus de 20 ans. On a été a l’école ensemble, on a grandi ensemble et vers les 14 / 15 ans on a découvert le reggae. Vers l’âge de 19 / 20 ans on a décidé de créer le groupe sans aucune prétention, juste pour occuper nos week ends.
Maintenant, ça fait 14 ans que le groupe existe. On a intégré il y a un an une
section cuivre composé de Gab et Julian, à la trompette et au sax, puis tout
récemment notre batteur a décidé d’arrêter la musique et c’est Loïc qui a
rejoint le groupe
Tu penses ? Y’a quand même encore pas mal de boulot à accomplir non ?
Pas sur qu’on y arrive… mais si on peut contribuer à apporter un peu de bonheur
et de joie dans le cœur des gens par le biais de notre musique et bien pour nous
c’est une petite victoire contre Babylone.
je vous laisse comme à notre habitude le mot de la fin :
Merci à toute l’equipe de roots and culture, merci Yogi pour cette interview et
big up à tous les massives qui soutiennent reggae music. Protection. One Love.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire