28 novembre 2007
Interview de Takana Zion
Takana vient de livrer son premier concert en France avec l’orchestre de Manjul, une première date réussi qui a fait l’unanimité dans le public.
Dis nous Takana, qu’est ce qui se passe en Afrique en ce moment, la scène reggae est en pleine évolution ?
"Yeah man you see, en Afrique il y a beaucoup de reggæ man qui arrivent maintenant, en Guinée par exemple, il y a un jeune qui vient de sortir son album, il s’appelle djabba, il est nice, il a une bonne vibe.
En ce moment en Afrique on entend beaucoup parler du mali ou il y a de bonnes productions reggae?
Takana Zion "everywhere I go" :
Actuellement on peut faire du reggae au mali mais la situation de certain pays comme la côte d’Ivoire, la Guinée ou ce n’est pas la meilleure situation actuellement ne permet pas de produire la musique ?
"Tu sais moi la musique n’est pas basé sur le criticisme, ma musique elle est basé sur l’élévation you see,
L’élévation de la race humaine, yeah man !
L’Afrique est déjà blessé, si tu viens critiquer, tu remues le couteau dans la plaie,
Les innocents vont se lever, le système va les abattre, tu seras pas sur le champ de bataille, toi tu seras ailleurs, you see.
Il faut faire la révolution intelligemment, il faut éduquer les gens, qu’ils apprennent à compter sur eux mêmes, c’est ainsi qu’ils vont trouver le chemin.
Parce que quelqu’un qui ne compte pas sur lui même est perdu,
Et ça fait longtemps que les Africains ils attendent.
Je pense que l’heure viendra
C’est ça le message de I and I
On utilise la musique reggae pour créer le monde, pour organiser un truc,
Faire travailler les gens.
C’est le meilleur service que l’on puisse rendre à l’Afrique, donner du travail à ces enfants.
Pas ses médicaments que l’on amènent là bas ou bien ces quelques sous qu’ils donnent au chef d’Etat ou à des associations qui peuvent faire l’affaire en Afrique.
Donner du travail à ces enfants, les éduquer et créer des meilleures conditions de santé pour eux, des meilleures conditions de vie."
Zion prophet, est ton premier album mais il y a déjà deux albums de takana zion qui devaient sortir avant cela, es-ce que "Zion prophet" qui est sortit avec Manjul ce sont de nouvelles productions ou un mélange des deux albums ?
"C’est une nouvelle production carrément you know, car j’ai décidé de faire du son nouveau, de ne pas retourner en arrière, pas de remix, ce sont des nouveaux tunes !"
Il y a donc beaucoup de titres de Takana qui ne sont pas sortis ?
"Oui il y a deux albums qui ne sont pas sortis que j’ai fais avec Tiken Jah Peut être qu’un jour ils vont sortir sur le marché…"
"Mount Zion" je l’ai écris car j’ai fais un voyage pour aller au Ghana pour rencontrer Brother sam zion qui est mon maître spirituel et il vivait seul dans la brousse.
Au départ je ne savais pas où il était.
Donc je suis partit on m’a guidé jusque là bas.
J’ai vu ce vieil homme dans la brousse qui vit de la nature et qui me dis que le trône de jah tout puissant est établit en Ethiopie.
L’Ethiopie c’est la mère de toutes les nations, le monothéisme dans toute son abstraction ça vient de l’Ethiopie.
Les éthiopiens ont étaient les premiers à savoir que dieu tout puissant est un.
Car il y a un seul soleil qui brille pour l’humanité.
C’est simplement ça rastafari."
Et le prochain album est prévu pour quand ?
"Un nouvel album bientôt man, c’est possible qu’au mois de septembre prochain l’on voit un nouvel album de Takana sur le marché."
Tu as choisit déjà le titre ?
"Le titre de l’album prochain ce sera "rappel à l’ordre". "
Tu devais venir en France il y a quelques semaines pour un concert mais ton visa n’a pas été délivré, comment cela se fait que l’on ne te donne pas l’autorisation en tant qu’artiste d’honorer ton concert ?
"Yeah man, c’est même pas pour les chanteurs seulement, mais pour toutes personnes voulant se déplacer sur la terre, et quand ils sont en bonnes santé et ils ont les moyens de payer leurs propres billets, il faut les laisser se déplacer en tant que citoyen du monde entier, tel est leur droit, à plus forte raison, un chanteur, un ambassadeur, c’est ça la triste réalité.
Dans mon propre pays, j’ai demandé le visa pour le samedi, ils me l’ont donné que pour le lundi. J’avais tout ce qu’il fallait comme papier.
Yeah man, j’ai parlé de ça à la radio, parce qu’apparemment il y a beaucoup de frères aussi qui passent des mois là bas à l’ambassade sans pouvoir leur envoyer après.
Moi je trouve que c’est une irresponsabilité des chefs d’états Africains, des dirigeants Guinéens.
Tu peux pas venir chez moi et me traiter de cette manière, On sait comment on peut facilement avoir le visa pour aller en Afrique. L’Afrique ne veux pas d’aide, l’Afrique veut l’égalité, la justice et la discipline.
On ne veut pas d’aide, personne ne peut nous aider, on est convaincu de ça.
C’est par nous, par notre travail, par l’action, encore une fois ce n’est pas les paroles.
Quand tu chantes, il faut vivre ce que tu donnes au gens, il faut que ce que tu dises se manifeste, pour que les paroles du rastaman se manifestent sinon c’est en vain you known.
Donc si on chante l’unité vraiment, si on chante le rapatriement, il faut que l’on travaille dans ce sens, il faut que les frères de la diaspora retournent en Afrique.
C’est ça notre mission."
propos recueillis par yogi
27 novembre 2007
Proverbe rasta
"Don’t fight ‘gainst the Rasta man with him culture music, ‘cause the Rasta man
no mean no harm, what Rasta man want to do is calm the storm. "
24 novembre 2007
vidéo de Manjul et Takana Zion sur France 2
Macka B and the Royale Roots Band "Live tour"
Un live capturé à Angers pour le Aglagla Festival et aussi à Mayotte.
Macka B est un Jamaicain de Londres qui s’est fait repéré par Mad Professor.
Toaster roots reggae énergique aux vibrations positives résolument engagé.
- Warm up
- Legalize the herb
- Roots is in Town
- step up :
- Sex machine
- Racists back off
- Allez the reggae Boyz
- Rasta rise again :
- Ganja ladies
- Roots ragga
- Encore
- Medley
Un live au son très bon qui va permettre à ceux qui ont suivit la tournée de Macka B de se replonger dans l’ambiance épicé du rasta Londonien.
23 novembre 2007
Jeu Mediacom et Roots and Culture
- Pour quelle raison Alpha Blondy n'a pas sortit d'albums pendant 5 ans ?
- Quelle est la fonction d'Alpha Blondy à l'ONUCI ?
envoyez vos réponses par mail à jeu@rootsandculture.fr
vous avez jusqu'au 10 décembre minuit.
Rumours riddim
Le label Fire Ball a sorti le "RUMOURS RIDDIM" le 3 octobre 2007.
Fire Ball Records sort la série du riddim Rumours ( en singles) , sur laquelle on retrouve Chezidek, Lutan Fyah, Sugar Roy & Conrad Crystal, Turbulence et Anthony B.
Le rumours riddim est un recut du titre "Rumours" de Gregory Issacs sortit en 1988.
- Chezidek - Bless I
- Lutan Fyah - Ganja Outlaw
- Suga Roy & Conrad Crystal - Rocker Pam Pam
- Turbulence - Only An Angel
- Anthony B - Love Me
Pour vous procurer ce riddim : irie Ites
22 novembre 2007
Roland Monpierre "Bob Marley la légende des Wailers"
Interview De Roland Monpierre, auteur et dessinateur de la BD "Bob Marley la légende des Wailers".
Autour de nous des croquis, et des pages de bd en cours, et le poste qui joue doucement un vieux vinyl de Bob Marley and the Wailers.
"Bien sur, je m’appelle Roland Monpierre, je suis auteur de bande dessiné, je suis scénariste et dessinateur.
"A l’époque je voulais absolument raconter l’histoire des Wailers parce que ça me semblait intéressant de montrer le parcours initiatique de 3 jeunes issu du ghetto de Kingston.
Et petit à petit ces trois personnalités sont devenues des grandes stars.
Et en terme de bd, c’est intéressant pour moi de différencier Ces trois hommes qui étaient effectivement très différent.
Il y avait Bunny Wailers qui était quelqu’un avec un esprit très religieux, très préoccupé par la mystique, qui était quelqu’un apparemment assez discret.
Et entre les deux, exactement entre les deux, il y avait Marley.
Et le plus drôle c’est qu’au niveau des voix c’était différent.
Par exemple Peter Tosh avait une voix très grave de barrington, Bunny avait une voix aigue, et Marley avait juste la voix entre les deux.
Donc Ils étaient vraiment très complémentaire, les 3 mousquetaires de la musique.
Donc effectivement, les trois personnages j’ai joué sur les caractères peut être en les déformant un peu, car c’est quand même de la bande dessiné mais en respectant l’histoire.
Mon but c’était vraiment de montrer comment ils avaient eut du mal à arriver. ET Comment malgré tout ils y étaient arrivés, et au moment ou le succès arrive, c’est le moment de la séparation.
Ce qui est intéressant comme problématique, et en plus l’idée de solidarité, quand on est dans un pays pauvre, c’est important. Dans l’histoire des Antilles on a pas l’impression que les gens sont ensemble, on a l’impression ils sont seuls. Alors là c’est vrai qu’ils étaient vraiment ensemble. En jamaique, plus particulièrement, la musique est un lieu ou les gens se retrouvent ensemble, et sont solidarisé.
Malgré les difficultés, malgré les problèmes entre humains c’est quand même aujourd’hui encore un réseau très intéressant.
Moi je suis aller en Jamaïque à deux reprises, depuis que cet album a été fait, et c’est par le biais des musiciens que j’ai rencontré le plus de personnes. Et j’ai vu le milieu le plus actif et le plus positif.
J’ai vu des gens quand même extraordinaires de plus de 60 ans qui font du reggae depuis qu’ils sont petits, depuis qu’ils sont gamins.
Ils sont carrément avec un 5° membre qui est leur instrument. Avec une vivacité, une joie de vivre, une intelligence, une culture, et surtout toujours des idées à défendre.
Les choses ont évoluées, ils ont évolués mais ils ont toujours ce message qui est extrêmement positif et qui essaie d’apporter une idée de changement de société, de changement de monde même.
Et je suis en train de travailler sur le 2° album, la légende de bob, "la légende du lion" qui concerne les années 72 à 81, le moment de son décès. Donc la il est seul, c’est la star, et il y a une autre problématique, c’est qu’accédant au grand succès international, il devient un peu un espèce de porte parole de sa communauté en Jamaïque.
C’est un pays ou le fait d’être noir ou d’être blanc est quelque chose de très marqué. La société est vraiment régit en strate et pauvreté et richesse sont des choses bien déterminées.
Quand on passe de l’un à l’autre c’est comme si on changeait de quartier parce que tout est fait en quartier à Kingston.
Je ne connais pas toute la Jamaïque, je connais surtout Kingston.
C’est quand même là, au niveau musique que les choses se sont passées.
Et tout est géré en quartier, on passe d’un quartier à l’autre, d’une boule à l’autre en fait et c’est complètement différent.
D’un quartier pauvre à riche, d’un quartier d’affaire à un quartier délaissé, de belles maisons à rien.
Les contraires sont criant, aussi bien au niveau de l’argent, que de la vie que de tout en fait.
Et Marley va connaître ça, en essayant de ne jamais oublier d’ou il vient. Il n’a pas le choix, il faut qu’il monte. A un moment on se dit si c’est une star du reggae, le gars il va pas nous recevoir dans une chaumière donc forcément ça va avec, avec le succès.
Mais c’est quelqu’un qui a toujours toujours voulu se rappeler d’ou il venait.
Il y avait apparemment, enfin d’après ce que moi je ressens en l’écoutant, une grande honnêteté dans ses chansons. Ce qu’il retranscrit c’est vraiment ce qu’il vivait.
Il se critique lui même dans ses chansons.
Mais en fait il parle de lui, il parle de ses doutes, de ce qu’il cherche et surtout ne jamais oublier qu’au départ il y avait une origine à son histoire.
Et de toute façon, quelque part, la vie a fait qu’il n’aura jamais le temps d’être corrompu, il meurt très jeune.
Tout ça était passionnant, c’est une histoire un peu avec des choses éternelles que l’on retrouve. Et c’est un parcours de combattant, c’est forcément un beau parcours et pour un auteur c’est quelque chose d’extraordinaire à faire.
Comment est tu venu au reggae ?
"Alors moi je suis venu au reggae parce que mon frère était musicien de reggae.
Je retrouver la musique antillaise, je retrouver un peu de musique africaine, j’aimais bien ce rythme là qui me parlait. C’est un rythme qui se joue sur le contre temps sur le cœur. Je me sentais proche de cette culture, à moment donné, je me dis mais c’est d’ou ça ?
Jamaïque, Antilles, ah ça y est il y a une proximité, je commence à comprendre.
Et quand j’y été, c’est vrai j’ai étais emballé, je me suis dis ça c’était extraordinaire.
Là j’avais vraiment un exemple, là ça était vraiment un exemple.
Moi je ne fais pas de musique mais en tant qu’auteur c’est comme si quelqu’un était venu et avait mis la barre au plus haut et me dis voilà ou il faut aller. On peux aller là parce que lui est aller là.
Parce que moi je vis à Paris, je ne suis pas dans le ghetto, quand j’ai voulu apprendre à faire du dessin, y avait des écoles. Bon là ça était beaucoup plus compliqué, là on se dit : le type est vraiment partie de rien, rien, rien, rien, rien.
Le minimum que je fasse même si j’y arrive pas c’est d’essayer d’y arriver.
Moi c’est ce que tous les jours quand je prends mon crayon, j’essaie de faire.
Alors il y a beaucoup de différence, mais la première différence aujourd’hui comme ça, tak, la première chose qui se passe c’est qu’en 62 la Jamaïque devient indépendant.
Alors ça a l’air de rien, c’est une indépendance particulière parce que comment peut on être vraiment indépendant quand on est une petite île comme ça, c’est pas évident.
Mais les Jamaïcains quand on va dans les rues, on voit des banderoles ou il y a marqué : fier d’être jamaïcain !
La Jamaïque c’est une idée précise de quelque chose, c’est un pays, c’est une nation.
D’un coté il y a les états unis mais on parle pas anglais. On va dire c’est un truc très compliqué.
Moi la chance que j’ai eut à la limite c’est d’être né à paris parce que je pense que si j’étais né la bas j’aurai aussi beaucoup de problème d’identification.
Bob Marley "rat race" :
Et tant qu’on a pas résolu le problème de savoir qui on est on peut pas avancer.
Savoir qui on est c’est quand même avoir d’un seul coup apporter tous les outils possibles.
Je sais qui je suis je me suis accepter. Je suis comme ci je suis comme ça, Je suis noir, blanc, métisse, machin, chose, etc ...
Et après On va voir.
Et à partir du moment ou on sais ça, je dis ça parce que par exemple Marley lui même a dut se poser la question puisqu’il étais métisse, suis je noir, suis je blanc, ou suis je autre chose ?
Je suis métisse, de quel coté suis je ?
Es ce que je suis du coté noir, lui il a visiblement choisi, à un moment donné d’être noir.
Ça pas dut être si facile que ça, et je pense que ça a pas était aussi simple que ça dans sa vie. Parce que je pense qu ‘à des moments, l’argent venant, les moyens venant. Parce que peut être à moment donné, il a dut se poser le problème quelque part parce que c’est pas si simple que ça, c’est un problème d’éducation.
Donc il a échappé en fait à la malédiction d’être noir.
Quand on parle comme ça, dans le langage qu’on utilise comme ça, on est marqué, on se marque soit même du sceau de l’infamie.
En sachant bien entendu que la religion n’a pas arrangé les choses. Ce sont des pays, jamaique, Guadeloupe, toutes les Antilles qui sont extrêmement mystique naturellement.
Et je comprends très bien parce que quand on est sur place, là bas.
Je me rappelle, Un jour j’étais en Guadeloupe, je devais raccompagner mon frère, et je rentrai, et à moment donné je suis rentré à pieds car c’était pas très loin, ça valait le coup car il faisait extrêmement beau, je sais plus comment ça c’est passé, je me suis retrouvé dehors, Je me suis retrouvé dehors et j’ai vu un coucher de soleil extraordinaire, d’une beauté.
"J’avais déjà vu quelque chose comme ça quand je suis monté sur les hauteurs du rendez vous du côté des deux mamelles.
Il y a des endroits de beauté qui sont absolument hallucinant, vraiment des moments ou on se dit c’est tellement beau, je comprends que quand on vit la tous les jours, et surtout on n’a pas tellement d’issue, il faut qu’on trouve quelque chose…
Il faut expliquer les choses comme ça.
Moi je trouve qu’aujourd’hui, moi en tant qu’auteur, je me dis ça c’est des points forts.
Faisons des points faibles, des points forts, faisons ce qui apparaît soi disant une faiblesse…
Faisons de l’interrogation sur nous même une bonne question, effectivement je suis métisse, qu’est ce que ça signifie ?
Qu’elle est ma place dans la société ?
Es ce que le fait d’être métisse me donne plus de place que si j’étais complètement noir ?
Ou moins que si j’étais blanc et pourquoi ?
Et qu’est ce que ça veut dire ?
Es ce que ça veut dire que ma peau va changer mon esprit ?
Non.
Es ce mon regard ou est ce celui des autres ?
Et on peut aller très très loin comme ça dans la réflexion.
Donc la Guadeloupe connaît ses problèmes là, que la jamaique a réussi quelque part, pas toute la jamaique, mais disons qu’il y a eut ce formidable mouvement que l’on appelle le mouvement rastafari.
Moi je ne suis pas croyant, mais je respecte a cent pour cent cette idée là parcequ’elle s’appuie sur une réflexion extrêmement juste. A savoir qu’il n’y a pas de raison que dieu ne soit pas noir aussi. Apres tout l’homme est fait à son image, je suis un homme, je suis noir, pourquoi dieu ne serait pas noir après tout.
Et là ça devient rigolo car on peut tout retourner comme ça, et les Jamaïcains retournent les chemins dans leurs langages. Eux par contre, c’est très intéressant, Alors qu’en Guadeloupe on a tendance a sous estimé, en jamaique, en tout cas dans le patois Jamaïcain on essaye de relever les choses.
Il y a un très bel exemple de ça c’est qu’en anglais on dit, un oppresseur, donc quelqu’un qui t’oppresse on dit uppressor et up non celui qui m’oppresse c’est pas positif c’est négatif, c’est pas up c’est down, on dit downpressor qui veut dire la même chose, mais dans le langage, attends le langage du colon que tu ma rapporté je le remet en question dans ma langue même car je comprends que si tous les jours je répète ça, dans un sens ou dans l’autre je change les choses, je change la mentalité.
Cette chose là est venue en Guadeloupe, Cette idée là malgré tout elle a traversé, malgré les langues.
Aujourd’hui ce qui ma fantastiquement surpris et que je trouvais génial, c’est que j’étais invité cette année par l’alliance française en Jamaïque pour faire une exposition sur mon album, et une bonne partie des gens qui faisaient partie des structures, et aussi ceux qui sont venu à l’exposition, soit qui vivait en jamaique, soit qui faisait partie de l’alliance française ce sont des Guadeloupéens et des martiniquais.
J’ai trouvé ça fantastique, et quand la première fois que je venais en Jamaïque je me suis présenté, je viens de la Guadeloupe, ah Guadeloupe, good music ! good dj !
Là du coup on gagne un temps.
On vient quelquepart avec quelquechose, voilà j’ai fait un bouquin et en plus je viens avec un projet.
Là j’ai travaillé avec des étudiants que j’ai rencontré, avec les étudiants d’écoles d’arts, parcequ’il y a des choses à faire des rencontres à faire, parce que sur place on ne sait pas ce que c’est que la bande dessiné. Les jeunes n’ont pas conscience, parce que la bas On lit les comics, qu’on peut raconter une histoire sur la longueur.
Et quand on arrive avec ça, les gens vous accueillent à bras ouvert, on fait des rencontres.
La première fois que je suis venue, j’avais rencontré plein de personnes, j’étais super content, quand je suis revenu et le hasard a fait que j’ai pas put les retrouver, car mes bagages sont restés bloqués à Miami pendant 4 jours, du coup j’ai pas put appeler les gens que je devais joindre, du coup j’ai rencontrer d’autres personnes.
Et par un biais totalement étonnant et sûrement il n’y a jamais de hasard, je suis arrivé aux musiciens d’une autre manière, ça fait que maintenant j’ai deux réseaux, la prochaine fois que j’irai j’aurai deux réseau pour pouvoir faire les choses et rencontrer les gens.
Ça c’est assez formidable.
Donc voilà au niveau culturel on des bases communes, on a une histoire très très proche.
La barrière c’est la langue et encore, et la distance, parceque c’est très compliqué d’aller entre la Guadeloupe et la Jamaïque, c’est plus compliqué que de faire Paris Kingston.
Le système de déplacement entre île est très complexe, très cher, très difficile, pas normal, c’est pas normal que ce soit aussi cher, c’est pas possible.
Mais ces îles là elle ont besoin de circuler, Les Antilles c’est une entité proche et commune et elle complètement morcelé, elle est pas du tout rassembler. Quelquepart je me doute qu’il doit bien y avoir une raison, un choix politique, géopolitique, il doit y avoir quelquechose.
Le vrai problème est qu’autant la Guadeloupe est sous dépendance de la France, autant la Jamaïque est très dépendante de cette région des états unis.
Quand je vois la difficulté à passer une frontière, quand on arrive à Miami et quand on va du côté anglais, le traitement, la façon dont on passe la douane est très symbolique. Comme c’est compliqué, comme c’est difficile…
Et seulement si on va sur place que l’on peut à ce moment là retrouver de l’humain, discuter, parler, etc… "
Es ce que tu as prévu une suite ou la prochaine bd sera sur un thème différent ?
"Ce sera quelquechose qui concerne les Antilles, et ça se passera probablement pendant l’époque de la révolution française, encore une situation de crise.
Les situations de crise sont intéressantes car elles mettent à jour une énorme humanité dans un sens ou dans l’autre positif ou négatif.
En Guadeloupe particulièrement, ce qui est intéressant c’est que contrairement à la Martinique il y a eut des populations qui se sont mises ensemble.
Noir libre, noir esclave échappé ce qu’on appelle les nègres marrons, et parfois des blancs abolitionniste se sont mis ensemble pour arrêter la société esclavagiste, et par contre ça c’est terminer dans la violence.
Comme les colons voulaient pas arrêter, il s’est passé quelquechose de violent Qui s’est pas passé ailleurs par contre.
Donc tout ça a mit a jour des personnages, des identités, des histoires que moi je trouve extrêmement intéressante.
Je suis en train de bosser dessus, comme j’ai pas terminé l’album précédent pour l’instant je suis un peu distrait la dessus.
Et ce sera une série, ce qui me donnera le temps d’utiliser vraiment, de mettre à jour les personnages, dans un décors réel, dans une histoire réelle mais à travers une fiction.
Je sors un petit peu de la biographie qui est lourde, qui est dure à gérer, pour un travail plus léger aussi bien au niveau du dessin que de l’histoire, quelquechose plus de l’ordre de la bande dessiné sur une époque que je connais bien et dans laquelle moi j’ai beaucoup de choses à raconter et dans laquelle il y a beaucoup de choses à raconter.
Il y a des personnages extraordinaires aussi bien masculin que féminin.
De tout les côtés, que ce soit du coté blanc ou que ce soit du côté noir, rien n’est simple, tout est complexe tout est intéressant.
Et comment aussi un changement de monde pour toute l’Europe finalement, et jusqu’au Antilles.
Ce qui est intéressant c’est que les belles idées abolitionnistes entre guillemet, elles sont arrivées aux oreilles des esclaves !
Et il y a vraiment un chemin qui s’est fait, c’était pas si évident, à l’époque il y avait pas d’avion. Les gens se sont dis « on va être libre ». Ils ont sut, il y a quelqu’un qui a put leur dire, on est dans une histoire extraordinaire. Voilà."
"propos recueillis par yogi"
20 novembre 2007
clips du Down in Jamaica riddim
Brand new riddim a tribute to Joseph “Culture” Hill on Irie Ites Rcds et Mafia & Fluxy Music.
Sugar Roy & Conrad Crystal "Good Sensi" :
Lutan Fyah "Bad Traffic" :
Irie Ites : Down in jamaica riddim by Mafia and Fluxy
Après le "rocking time" riddim, Irie Ites sort le tout nouveau riddim"Down in Jamaica" enregistré avec Mafia and Fluxy en un hommage a Joseph “Culture” Hill.
Mix :
Label : Irie Ites Records : mixed by Calvin”So So” Fancis at XXS Studio (Le Mans)Available October 01st.
- Sugar Roy & Conrad Crystal – Good Sensi
- Chezidek – “Bad Out Deh”
- Lutan Fyah – “Bad Traffic”
- Perfect – “Light This joint”
- Keefaz feat. Baby G – « On Y Croit Encore »
Label : Mafia & Fluxy Music : Mixed by Calvin”So So”Francis at Mafia & Fluxy studio
Available End October
- RasMc Bean " We Never Tell Them"
- Glen Washington "I Could'n Do That"
- Tanya Stephens "I'm Not Proud"
- George Nooks " Break Of Day"
- Cornell Campbell – “Lickie Lickie”
19 novembre 2007
Knowledge "straight outta Trenchtown"
Knowledge
Straight Outta Trenchtown
Nous revenons sur une réédition de Makasound parut en 2004 : une selection des meilleurs titres de deux albums disparus Hail Dread" et "Judgement", du groupe de roots reggae jamaicain Knowledge :
- What's Yours :
- Sentry
- Population (extended version)
- Hail Dread (extended version)
- Fools and Their Money
- Let Us All (extended version)
- Those Who Pretend
- Judgement:
- Dreadlocks Time
- Camouflage
- Give I & I Some Work (extended version)
Knowledge ont commencé le reggae dans le quartier First Street à Trenchtown.
C’est Michael Smith le guitariste et Anthony Doyley qui était le chanteur qui ont monté le groupe en 1974,
Viens s’ajouter Earl McFarlane, Michael Samuels, Delroy Fowlin et le producteur/toaster Tapper Zukie produit le premier album de Knowledge "hail dread".
Discographie :
- "Hail dread" 1978 label A&M
- "Judgement", en 1980 label suisse, Roach.
- "Strive For The Highest" en 1987, Tuff Gong
Mais la formation a changé Earl "Rockman" McFarlane en 1981 et Michael "I Lux" Samuels en 1987 ont été tué par des gunmen. Ce sont les musiciens Magnus Skeen et William McLaren qui les remplacent mais ce dernier est à son tour assassiné à Trenchtown en 1999.
3 Musiciens du groupes sont partis précipitement tué par balles.
On s'écoute "give I and I some work"en leur mémoire :
Anthony Doyley le chanteur a sortit son album solo "Stumbling Block"en 1995 produit par Roy Cousin.
Avant "Straight outta trenchtown", "Stumbling block" étatit le seul album de knowledge disponible
17 novembre 2007
Bishob "get up and try"
19 titres dont 9 dub, soit 10 titres originaux qui mettent le reggae Africain en avant.
Après Takana Zion, Makasound nous révèle un Bishob au talent vocaux et au style roots qui rappelle les crooners jamaïcains à la voix très soul de l’époque du rock steady et du early reggae.
Bishob meets Manjul " get up and try " :
- Bishob is my name
- Get up and try
- Chant a song :
- Burning in my soul
- The roads from ills :
- Hot time in Freetown
- Broken record
- Culture of racism
- One love :
- Lover's appela
- Bishob in dub
- Play a dub
- Dubing in my soul
- The dub from ills
- Hot dub in Freetown
- Dub record
- Dub culture
- One dub
- Lover's dub
Bishob est né le 12 juillet 1973 à Bénin city au Nigeria.
Il quitte le Nigeria en 1996 pour rejoindre l’Espagne qu’il n’atteindra jamais, car il reste alors bloqué au Mali.
D’ou la chanson " not an easy road " dans le dernier album de Manjul "dub to mali 2" »qui relate cette histoire . C’est la ou on avait découvert Bishob.
Il joue alors pendant six ans avec le Sofitel de Bamako ou il interprète des standarts.
C’est Wolopine alors bassiste du groupe qui l’amène au studio de Tiken Jah Fakoly, c’est là ou Bishob rencontre Manjul qui travaillait avec Tiken.
Quand Bishob vient au studio de Manjul, celui ci lui propose de chanter les paroles de l’écrivain de Sierra Léone Ian Abioseh Johson qui a écrit 8 titres sur 10 sur cet album.
13 novembre 2007
Manjul et Takana Zion sur France 2
l'émission est enregistré à Paris ce soir.
Manjul " Chant nyahbinhi " :
11 novembre 2007
Anthony Que "Jamaica no problem"
Un nouvel album d’Anthony Que sorti il y a quelques jours chez Nocturne, le 7 novembre 2007. Et pas n’importe lequel, Anthony Que dans la tradition des plus grandes voix de la Jamaïque comme Beres Hammond ou Freddie McGregor.
"Jamaica no problem" fait suite à l’album "Recharge & Reload" sortit en 2005.
Comme le titre l’indique, que de bonnes vibes dans cet opus new roots backé par le "fire house crew" avec la présence de " Sly and Robbie ".
Comme Le duo avec Gyptian "listen the people" :
- Scared
- Jamaica No Problem
- Rough
- Listen to the People Feat. Gyptian
- You Know I Love You
- No Jestering
- We Don't Care
- Kerry
- Girl of My Dream Feat. Asalante
- Break Up Make Up Feat. Chantelle
- Where Did The Love Go
- Mr Gunny
- Burn Babylon
- No Jestering Feat. Hit List
- Sweet Jamaica
Tout ceci nous vient tout droit de Kingston, du studio Mixing Lab.
Il faut dire que Beres Hammond, Luciano, Ducky Simpson de Black Uhuru ainsi que George Nooks vivaient à proximité d’Anthony, de quoi assurer la transmission de la culture reggae jamaïcaine dans sa plus pure forme.
D’ailleurs, c’est Beres Hammond qui aide Anthony a développer sa technique vocale quand il produit notamment son deuxième single "Spreading Jah Love" au Beres Hammond's Harmony House, ainsi que le duo avec Jah Cure "Same Road".
10 novembre 2007
Bennie Man "concept of life"
Beenie Man "Concept of Life" :
"Concept of life" est le nouvel album de Bennie Man, qui après avoir enchaîné les concerts cet été comme le Summer Jam Festival en Allemagne et le Rototom Festival en Italie, nous délivre16 nouveaux titres roots et dancehall.
C’est sorti fin octobre 2007 sur l’incontournable label Nocturne, l’album fait suite à "Undisputed" sortit en 2006.
- Do supmmm..
- Concept of life feat U roy :
- Love you
- Settledown
- Hot
- Sign me up
- Politrix
- One pound a day feat John Holt :
- Imagination
- Be a friend :
- No promise
- Nahresign
- Godblack
- Frombirth
Les riddims sont originaux et pour les featuring, Bennie Man a invité U-Roy, John Holt, Devonte, Gringo, Spice, Ghost, et Zahair.
09 novembre 2007
Interview de Mad Professor
MP : Salut à toi.
R&C : Pourquoi as-tu choisi ce nom, Mad Professor ?
MP : Eh bien, c’est un nom que je n’utilisais pas beaucoup moi-même. En fait, il m’a été donné quand j’étais enfant. J’étais toujours entrain de bidouiller des pièces électroniques (transistors, diodes…) ou d’inventer des petits appareils au lieu de jouer au football, cricket ou aux billes. Je voulais devenir technicien du son ou quelque chose comme ça, tu vois.
R&C : Comment es-tu venu au Dub ?
MP : Le dub est une extension, un prolongement de ce que je suis. Alors que j’étais entrain de créer mon home studio, j’expérimentais ce genre musical, tu vois. Dans le même temps, il y’avait King Tubby, qui avait déjà monté son propre sound system, et d’autres comme Lee Perry et Errol Thompson qui représentaient ce courant musical. J’ai donc commencé dans mon studio lors cette première vague qui a fait de ce genre un courant très populaire.
R&C : Depuis ton premier album « Dub me crazy » à ton dernier « Dub you crazy », quels ont été les changements ?
MP : Oh tu sais mec, il y’a de grandes différences entre le premier et le dernier opus. Des changements fondamentaux pour chacun. Cette « Dub series » donne une réflexion sur ce qui est et sur ce qui doit advenir. C’était toute une collection de riddims qui avait été utilisée pour ce projet.
Il y a 12 dub me crazy :
- Partie 1 : Dub Me Crazy!!
- partie 2 : Beyond The Realms Of Dub
- partie 3 : african connection
- partie 4 : Escape To The Asylum Of Dub
- parti 5 : Who Knows The Secret Of The Master Tape ?
- partie 6 : Schizophrenic
- partie 7 : Adventures Of A Dub Sampler
- partie 8 : Experiments Of The Aural Kind
- partie 9 : Science And The Witchdoctor
- partie 10 : Psychedelic Dub
- partie 11 : Hijacked To Jamaica
- partie 12 : Dub Maniacs On The Rampage
et la série black liberation :
- Black liberation partie 1
- Black liberation 2 Anti-Racist Broadcast
- Black liberation 3 The Evolution Of Dub
Nous avons deux autres black liberation, et dub you crazy
Sortie l’année dernière.
C’est le meme concept réellement.
MP : j’aime toutes sortes de musique et surtout le reggae. J’aime Joe Gibbs, King Tubby, Lee Perry… Aussi, la musique américaine, celle du temps de la Motown, de Philadelphie, Curtis Mayfield, de Miami, la musique soul des années 70…
R&C : Comment as-tu rencontré l’autre roi de la musique Dub, Lee Scratch Perry ?
MP : Il était venu à Londres chercher un studio pour bosser. Une personne l’a amené à mon studio et nous avons commencé à travailler ensemble. C’était au début des années 80.
R&C : Qu’as-tu appris de cette rencontre ?
MP : Beaucoup de choses et cela m’a permis de rencontrer plein de gens : des ingénieurs du son, des chanteurs… A cette époque, je connaissais personne dans le business de la musique ; je commençais à partir de zéro. Cette rencontre m’a rendu plus réceptif et plus compréhensif.
R&C : Tes projets pour l’avenir?
MP : Normalement, tu as une boule de cristal et tu regardes à l’intérieur pour voir l’avenir mais moi je n’ai pas de boule de cristal et je ne suis pas un voyant.
R&C : Merci Mad Professor et bon concert pour ce soir.
MP : merci.