Herbe, Wisdom weed, Kaya, Ganja, Kali, Sensie, Holliherb, Iley, The Grass, Jerusalem Bread, Sinsemilia, Collie, Lamsbread, Ishence, … autant d’appellations données par les rastas pour définir le cannabis. Cet article n’a pas pour but de faire l’apologie d’une plante mais d’essayer de comprendre comment et pourquoi, l’herbe dite « l’amie du pauvre » est aujourd’hui aussi encré dans la culture jamaïcaine.
Le cannabis de son petit nom latin « Cannabis Sativa » et communément appelé le chanvre indien serait né il y a IV millénaire avant notre ère dans les steppes du Turkestan, ce qui correspond aujourd’hui à l’Asie centrale de l’ex-URSS et au Nord Ouest de la Chine. Encore de nos jours, l’herbacé continue de pousser naturellement dans ces régions. A l’époque, l’herbe était cultivée pour ses tiges donnant des fibres textiles, et les graines permettant la fabrication d’huile.
Oui mais alors, pourquoi les jamaïcains se sont t’ils retrouvés à faire pousser ? L’explication est simple, suite à l’abolition de l’esclavage en 1838, les anglais ont fait remplacé les esclaves africains par de la main d’œuvre indienne. Pour les indiens, la consommation de ganja est culturelle, ils l’utilisent lors de rituels religieux. Ils fument en l’honneur de la déesse Shiva, en lui adressant des prières en Hindi (le terme « Jai » ! = Victoire ! lorsqu’ils prient est peut être à l’origine de l’adoption de « Jah » pour les rastas).
En 1894, une commission anglaise s’intéresse aux effets de la drogue et conclut dans son rapport qu’il n’y a aucune raison de l’interdire, vu qu’elle ne provoque ni violence ni rebellions dans le peuple, bien au contraire, il s’avère même que les hommes soient encore plus calme après consommation. Les planteurs importent donc des bateaux remplis de weed, puis on découvre de nombreuses vertus à la plante verte : elle soigne les douleurs, elle est utilisée dans la fabrication de boisson tonique et comme épices dans les plats. Ils entreprennent donc la culture et la surnomme « l’amie du pauvre ».
Le gouvernement voyant que les pauvres s’étaient appropriés les cultures et le revenu apporté par l’herbe décide de proscrire la culture et la consommation du cannabis. Les mouvements opposés au gouvernement ont tout compris : les hommes sous l’emprise de la drogue parviennent à se soustraire de la mainmise de Babylon. En 1924, des lois sont votés mais rien n’y fait, Howell sur le pinnacle développe la culture et tout une marché autour de la ganja...
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